Synopsis
Paris, de nos jours. Le colonel en retraite Raoul Duplan est assassiné à son domicile. L'enquête piétine quand arrive au ministère de la Défense un courrier anonyme, dont le texte reste sibyllin : "Le colonel est mort à Saint-Arnaud". Dans les semaines qui suivent, les mêmes services recevront, chapitre après chapitre, un journal intime, rédigé en 1957 par un jeune licencié en droit, Guy Rossi, qui, à la suite d'un dépit amoureux, a devancé l'appel sous les drapeaux. À peine avait-il rejoint la garnison de Saint-Arnaud, dans l'Est algérien, qu'il devenait l'aide de camp inexpérimenté du colonel Duplan. Dès sa prise de fonctions, il est chargé d'étudier la latitude qu'offrent les pouvoirs spéciaux votés par l'Assemblée Nationale. Rossi conclut qu'aucune des mesures susceptibles d'être prises par le colonel pour "maintenir l'ordre" n'est contraire aux principes du droit. Dès lors, manipulé par le colonel, dont il admire la personnalité charismatique, il accepte peu à peu de transgresser ses propres principes, de mener lui-même des interrogatoires, et, dans l'intérêt supposé général, de soumettre les suspects à la torture. Éclairée par le journal, la police interroge les protagonistes encore vivants. Malgré les pressions de sa hiérarchie, Duplan fait de plus en plus cavalier seul. Si bien que Rossi finit par s'en désolidariser, ce qu'il paiera de sa vie. Arrêté, le père de Guy Rossi avoue avoir tué le colonel...
© LES FICHES DU CINEMA 2006