Le Blues de l'orient (2006) Florence Strauss

Pays de productionFrance ; Canada
Sortie en France12 décembre 2007
Procédé image35 mm - Couleur
Durée85 mn

Générique technique

RéalisateurFlorence Strauss
ScénaristeMano Siri
ScénaristeFlorence Strauss
Société de production Les Films d'Ici (Paris)
Société de production Amythos Films & TV Productions (Tel Aviv)
ProducteurSerge Lalou
ProducteurAmit Breuer
ProducteurColette Loumède
Distributeur d'origine Eurozoom
Directeur de la photographieLaurent Brunet
Ingénieur du sonDominique Vieillard
MonteurDominique Sicotte

générique artistique

Florence Strauss(la cinéaste)
Robert Hakim(l'absent)
Abed Azrié(un musicien)
Yair Dalal(un musicien)
Taiseer Elias(un musicien)
Salim Al Nour(un musicien)
Abraham Salman(un musicien)
Iman(un musicien)
Abdou Dagher(un musicien)
Elie Kesrouani(un musicien)
Hassan Haffar(un musicien)
Nassim Maalouf(un musicien)

Bibliographie

Synopsis

C’est après avoir lu un article sur des musiciens juifs irakiens vivant en Israël et interprétant de la musique arabe que Florence Strauss a commencé à travailler sur ce documentaire à la fois universel et intime. S’affirmant d’origines juive et arabe, la réalisatrice française a, en effet, trouvé une résonance personnelle dans le portrait de ces artistes qui, par l’intermédiaire de leur musique, élèvent des passerelles entre leurs différentes cultures. Auteur de plusieurs fictions, Florence Strauss s’est lancée dans une autre forme de narration pour aborder ce thème : un documentaire qui alterne interviews d’artistes, morceaux musicaux et documents d’archives, comme ceux montrant la grande chanteuse égyptienne Oum Kalthoum, décédée en 1975. Le musicien et philosophe Abed Azrié a guidé la réalisatrice, lui permettant de rencontrer des artistes intéressants, et le plus souvent attachants, qui partagent ici leurs réflexions et leur musique. Leurs morceaux n’ont pas été enregistrés en concert, mais, par exemple, chez eux, ce qui donne au spectateur une impression d’intimité qui lui permet de s’introduire plus facilement dans leurs discussions. Au cours de leurs conversations avec Florence Strauss, ces musiciens exposent leur vision du Moyen-Orient. Issus de cultures aujourd’hui considérées comme ennemies, ils réussissent pourtant à dialoguer à travers l’écoute, qui est essentielle lorsque plusieurs musiciens veulent jouer ensemble. Pour eux, être différent ne signifie pas forcément être opposé. C’est cette idée de dialogue et de cohabitation que Florence Strauss met en valeur, afin de proposer une alternative à l’image présentée par les médias des rapports violents entre ces peuples. Son point de vue externe lui permet d’envisager les différents pays du Moyen-Orient comme une globalité, avec une culture commune - ou, du moins, une culture qui possède une origine commune. Tout en abordant plutôt intelligemment ces questions complexes, Florence Strauss oublie toutefois d’apporter au Blues de l’Orient le souffle nécessaire pour réellement intéresser le spectateur de bout en bout. Ses interventions en voix off ne suffisent pas à mettre en place un fil conducteur captivant, et on peut facilement quitter le voyage en cours de route. De même, l’image souffre de la piètre qualité de la caméra DV semi-professionnelle utilisée, qui ne rend pas justice à la cinégénie des décors. Et surtout, en regardant ce documentaire politico-musical, on ne peut s’empêcher de penser au Crossing the Bridge de Fatih Akin, qui nous permettait de découvrir la musique d’Istanbul et abordait ainsi, à sa manière, la thématique du pont entre l’Orient et l’Occident. La comparaison n’est pas à l’avantage du Blues de l’Orient, tant sa réalisation semble fade par rapport à celle de l’envoûtant séjour stambouliote que nous avait offert Fatih Akin.
© LES FICHES DU CINEMA 2007
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