The U.S. vs. John Lennon (2006) David Leaf, John Scheinfeld

Les U.S.A. contre John Lennon

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France16 avril 2008
Procédé image35 mm - NB - Couleur
Durée96 mn

Générique technique

RéalisateurDavid Leaf
RéalisateurJohn Scheinfeld
ScénaristeDavid Leaf
ScénaristeJohn Scheinfeld
ProducteurDavid Leaf
ProducteurJohn Scheinfeld
CoproducteurPeter S. Lynch
Producteur associéKristina Wood
Producteur exécutifKevin Beggs
Producteur exécutifNick Meyer
Producteur exécutifErik Nelson
Producteur exécutifTom Ortenberg
Producteur exécutifSteve Rothenberg
Producteur exécutifSandra Stern
Producteur exécutifBrad Abramson
Producteur exécutifMichael Hirschorn
Producteur exécutifLauren Lazin
Distributeur d'origine Metropolitan FilmExport (Paris)
Directeur de la photographieJames Mathers
Ingénieur du sonTom Bergin
Ingénieur du sonChristopher Scott Knell
Ingénieur du sonRussell Edwards
Ingénieur du sonNoah Mathers
Ingénieur du sonJennifer Wobito
MixeurMarcus Pardo
MaquilleurBryan Carmouche
MaquilleurKathryn Miles Fenton
MonteurPeter S. Lynch

générique artistique

Stew Albert(dans son propre rôle)
Tariq Ali(dans son propre rôle)
Carl Bernstein(dans son propre rôle)
Robin Blackburn(dans son propre rôle)
Chris Charlesworth(dans son propre rôle)
Noam Chomsky(dans son propre rôle)
Walter Cronkite(dans son propre rôle)
Mario Cuomo(dans son propre rôle)
Angela Davis(dans son propre rôle)
John Dean(dans son propre rôle)
Felix Dennis(dans son propre rôle)
David Fenton(dans son propre rôle)
Bob Gruen(dans son propre rôle)
Ron Kovic(dans son propre rôle)
Paul Krassner(dans son propre rôle)
Yoko Ono(dans son propre rôle)
G. Gordon Liddy(dans son propre rôle)
George McGovern(dans son propre rôle)
Elliot Mintz(dans son propre rôle)
David Peel(dans son propre rôle)
Dan Richter(dans son propre rôle)
Geraldo Rivera(dans son propre rôle)
John C. " Jack " Ryan(dans son propre rôle)
Bobby Seale(dans son propre rôle)
John Sinclair(dans son propre rôle)
Tom Smothers(dans son propre rôle)
M. Wesley Swearingen(dans son propre rôle)
Joe Treen(dans son propre rôle)
Gore Vidal(dans son propre rôle)
Jon Wiener(dans son propre rôle)
Leon Wildes(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Lorsqu’il s’est installé à New York au début des années 1970, John Lennon ignorait bien sûr qu’il y mourrait à la fin de cette décennie, mais aussi qu’il ne quitterait plus les États-Unis, à la suite d’un imbroglio juridique dont le prétexte était sa consommation de substances toxiques. Il voulait vivre là, estimant que New York était le centre du monde, comme Rome dans l’Antiquité. Impossible de quitter le territoire américain, car dans ce cas il n’aurait pu y revenir, et le FBI (sur instruction de Nixon lui-même, nous révèle le film) faisait tout pour qu’il n’obtienne pas la fameuse carte verte prolongeant son séjour. Pourquoi était-il considéré comme indésirable, voire dangereux ? C’est ce que ce film de montage analyse en alternant, avec une certaine virtuosité, les documents d’archives et les témoignages spécialement recueillis pour le film. Toute cette période est, bien entendu, dominée par le cauchemar vietnamien de l’Amérique. Le film nous replonge dans ce contexte, ce qui est l’occasion d’un parallèle implicite avec l’actualité. L’ampleur et la combativité du mouvement contestataire, avec ses immenses manifs comme la "Marche de Washington", sont évidemment inimaginables aujourd’hui, à l’heure où la guerre d’Irak, même désapprouvée par l’opinion, est loin de soulever une telle agitation. Mais, en ce temps-là, prenant le relais de la "Flower Revolution" des hippies, l’opposition à la guerre trouve d’emblée une figure de proue charismatique, en la personne de ce trublion de génie qu’est John Lennon, musicien pacifiste qui maîtrise parfaitement sa médiatisation (voir la campagne d’affichage de Noël "La guerre est finie... Si vous le voulez", et le lancement de l’hymne «Give Peace a Chance»). La réussite de ce documentaire tient avant tout à la richesse des témoignages. En effet, défilent sur l’écran des personnalités incontournables, comme Angela Davis, l’ex-leader des Black Panthers Bobby Seale, le gouverneur de New York Mario Cuomo et le candidat à la présidence George McGovern. Mais aussi Ron Kovic, le pacifiste auteur de «Né un 4 juillet», et le poète emblématique John Sinclair. Enfin, et surtout, des hommes de l’autre camp, de l’entourage de Nixon, comme John Dean et Gordon "Watergate" Liddy, des agents du FBI comme Jack Ryan, chargé à l’époque de surveiller Lennon et qui en parle sereinement (on pense aux sbires du Made in USA de Godard : "C’est mon boulot, il fait ma joie"). La seule réserve que l’on puisse formuler concernerait la forme de ce documentaire. Car les effets de montage, très soignés, sont parfois alourdis, comme si les auteurs-réalisateurs avaient craint de faire pauvre. D’où des images détourées et animées, avançant vers l’objectif au rythme de la musique de Lennon. Ce côté clinquant et inutile aurait pu être évité...
© LES FICHES DU CINEMA 2008
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