Synopsis
Mao est patron d’une entreprise couplant réparation de palettes et garage de poids lourds. Son personnel se compose de trois mécaniciens, un peintre, quelques caristes et des manoeuvres. Ces derniers sont originaires d’Afrique noire. Les autres, comme Mao, issus de familles maghrébines. Tous sont musulmans. Titi, jeune cariste récemment converti et zélé, se circoncit lui-même, ce qui lui vaut un séjour à l’hôpital. Dans un souci de piété affichée, Mao offre à ses employés une mosquée (en fait une salle en préfabriqué) et désigne, sans concertation, le peintre Hadji comme imam. À la prière du vendredi, les mécanos et Titi, qui espérait être imam, discutent cette décision, d’autant que Mao a du retard dans le paiement des salaires. Mao demande à Hadji d’empêcher les fortes têtes de parler aux manoeuvres : il espère acheter la paix sociale par la religion. Piégé dans la fosse de vidange, un ragondin est ensuite relâché affectueusement dans la rivière proche. Mao promet une faible augmentation au «chef de village» des manoeuvres. Quand il annonce aux mécanos qu’il ferme le garage, pas assez rentable, et doit donc les renvoyer, c’en est trop. Malgré la perspective d’une reconversion, ils entrent en conflit avec Mao, avec Titi à leur côté. Un matin, ils bloquent l’accès à l'entreprise avec un camion. Mao réussit à entrer mais se fait assommer. Jusqu’à la nuit, les "mutins" dressent un mur de palettes et entrent en résistance.
© LES FICHES DU CINEMA 2008