Nos enfants nous accuseront (2007) Jean-Paul Jaud

Pays de productionFrance
Sortie en France05 novembre 2008
Procédé image35 mm - Couleur
Durée105 mn

Générique technique

RéalisateurJean-Paul Jaud
Assistant réalisateurGeorges Gonner
Société de production J+B Séquences (Mareil sur Mauldre)
ProducteurBéatrice Camurat-Jaud
Distributeur d'origine CTV International (Paris)
Directeur de la photographieJoël Pierron
Directeur de la photographieAmar Arhab
CadreurJean-Paul Jaud
CadreurJoël Pierron
CadreurAmar Arhab
Opérateur steadycamBruno Vildé
Opérateur steadycamJoël Pierron
Ingénieur du sonEric Münch
Ingénieur du sonNicolas Samarine
Ingénieur du sonDenis Guilhem
Ingénieur du sonArnaud Julien
MixeurMarc Pernet
Compositeur de la musique originaleGabriel Yared
MonteurIsabelle Szumny
MonteurValérie Firla
MonteurJulien Kongs
MonteurFrédéric Monpierre
MonteurEmilie Zeman

générique artistique

Périco Légasse(le journaliste)

Bibliographie

Synopsis

Après avoir participé à l’aventure de la création de Canal+, Jean-Paul Jaud se consacre désormais à l’écriture cinématographique. En témoigne ce travail aussi militant que forcément contestable. Construit comme une description à charge et sans concession de la tragédie environnementale qui guette les jeunes générations, ce documentaire a des défauts patents, mais qu’il compense par sa sincérité et sa stimulante vigueur militante. S’ouvrant sur des extraits d’un colloque à l’Unesco, il semble alimenter - impression pénible pour tout spectateur un peu critique - la vaste et nébuleuse théorie du complot. Ce serait donc par pure absence de volonté politique, et par obligation impérieuse de défendre des intérêts catégoriels, que nos enfants, exposés aux méfaits de l’agriculture intensive, tomberaient malades. Soit. Mais de preuve, point. En outre, l’ensemble des partisans du «bio», dont nous suivons les combats militants et les engagements honnêtes, manquent hélas singulièrement de contradicteurs. C’est à Barjac, village absolument ravissant posé au pied des Cévennes, que J-P. Jaud a installé sa caméra, pour suivre, pendant un an, une classe de primaire dont la cantine passe au bio. Prenant des airs d’Être et avoir, le film nous donne à observer la façon dont des enfants, intelligents et tendres, sont sensibilisés aux problématiques alimentaires, sous l’impulsion d’une maîtresse impliquée et d’un cuisinier scolaire qui aime manifestement son métier et leur porte de la considération. Sur fond de paysages d’une beauté époustouflante, nous les suivons, au pont du Gard, dans les champs, le potager ... et nous respirons leur simple bonheur de vivre. Là, il est vrai, la caméra se fait intime, prenant le temps de s’attarder sur l’univers personnel et familial des élèves, et l’unité de temps (une année scolaire) se fait alors écho symbolique de l’évolution du monde. On se prend à s’attendrir, d’abord devant les enfants, mais aussi devant certains personnages attachants : le maire de Barjac, élu aussi concerné qu’investi dans la lutte pro-bio, et dont le tempérament joyeux et la faconde cévenole n’altèrent en rien la rigueur dans la gestion des affaires publiques. Ou cette mère de famille, dont l’une des filles est atteinte d’un cancer qu’aurait favorisé l’emploi des insecticides. Elle témoigne, bouleversée et fragile, nous parle de sa peur. En écho lui répondent les larmes silencieuses de cet agriculteur bourru, qui évoque la leucémie de son fils, elle aussi accélérée, semble-t-il, par l’usage intempestif des pesticides. Il est vrai que Nos enfants nous accuseront, pour sans nuance et agaçant qu’il soit, sait aussi faire mouche. On peut, en effet, difficilement contester que la pollution des sols, de l’air, de l’eau soit une problématique fondamentale des années à venir, et que leur salubrité (condition essentielle d’une vie belle et bonne), doit rester promise aux enfants des Cévennes, comme à ceux d’Azerbaïdjan, d’Inde ou d’Ukraine.
© LES FICHES DU CINEMA 2008
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