Waking Sleeping Beauty (2009) Don Hahn

Waking Sleeping Beauty

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France06 octobre 2010
Procédé image35 mm - Couleur
Durée86 mn

Générique technique

RéalisateurDon Hahn
ScénaristePatrick Pacheco
Société de production Walt Disney Pictures
Société de production Stone Circle Pictures
Société de production Red Shoes Productions
ProducteurPeter Schneider
ProducteurDon Hahn
Producteur associéConnie Nartonis Thompson
Distributeur d'origine The Walt Disney Company France
CadreurRandy Cartwright
CadreurJohn Lasseter
CadreurJoe Ranft
CadreurHans Bacher
CadreurJim Cox
CadreurRick Farmiloe
CadreurMike Gabriel
Compositeur de la musique originaleChris Bacon
MonteurEllen Keneshea
MonteurVartan Nazarian
ScriptJoanna Samija
Directeur de castingJeff Greenberg
Directeur de castingRuth Lambert
Directeur de castingRobert McGee

générique artistique

Don Hahn(la voix du commentaire)
Ron Clements(dans son propre rôle)
Roy Edward Disney(dans son propre rôle)
Glen Keane(dans son propre rôle)
Jeffrey Katzenberg(dans son propre rôle)
Mike Gabriel(dans son propre rôle)
David Pruiksma(dans son propre rôle)
George Scribner(dans son propre rôle)
Kirk Wise(dans son propre rôle)
Lisa Keene(dans son propre rôle)
Peter Schneider(dans son propre rôle)
Rob Minkoff(dans son propre rôle)
John Musker(dans son propre rôle)
Michael D. Eisner(dans son propre rôle)
Roger Allers(dans son propre rôle)
Gary Trousdale(dans son propre rôle)
Thomas Schumacher(dans son propre rôle)
Dick Cook(dans son propre rôle)
Tim Burton(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

À l’aube des années 1980, le studio d’animation fondé par Walt Disney n’est plus que l’ombre de lui-même. Le faste des années 1950 et 1960 a cédé la place à un lent déclin créatif au sein d’une compagnie en manque de leadership après les morts du fondateur Walt, en 1966, puis de son frère, Roy, en 1971. Durant les années 1970, les films Disney, qui se reposent essentiellement sur leur patrimoine, marquent ainsi un net recul. Depuis le départ de son directeur, Don Bluth, le secteur de l’animation est exsangue. C’est dans ce contexte orageux que démarre Waking Sleeping Beauty, produit et réalisé par un ancien cadre du studio : Don Hahn (le producteur de La Belle et la bête et du Roi lion). En 1980, les grands succès sont loin, et si le studio brille encore au box-office, c’est grâce à des films "live". Pourtant, une nouvelle génération d’artistes a intégré le département d’animation et aspire à apporter de nouveaux projets. Le déclic vient en 1984. Confrontés à des rumeurs d’OPA par Saul Steinberg, Roy E. Disney (le neveu de Walt) et Stanley Gold obtiennent du conseil d’administration de restructurer la compagnie. Miller est débarqué, Frank Wells (de Warner) et Michael Eisner (de Paramount) sont engagés, respectivement comme président et PDG du studio. Eisner ramène dans ses valises son bras droit, Jeffrey Katzenberg, auquel il "offre" la responsabilité du département d’animation. Fin commercial mais piètre meneur d’hommes, Katzenberg se heurte vite à ses créatifs, et engage Peter Schneider pour jouer les médiateurs. Sous son impulsion, plusieurs projets vont être lancés : Oliver & Cie, La Petite sirène et La Belle et la bête. Les succès publics grandissants se conjuguent à une reconnaissance critique inattendue. Pour raconter cette histoire, Hahn évite l’écueil des "interviews-canapé" en utilisant uniquement les voix de ses intervenants sur de nombreuses images d’archives. Certes, il cède, de temps à autre, à un sentimentalisme lourdaud et évite toute polémique, mais l’intérêt du film est ailleurs. En effet, l’auteur exploite des images rarissimes, qui éclairent sur les relations d’amour / haine qui dominaient la direction du studio de l’époque. C’est là que Waking Sleeping Beauty se révèle passionnant : en montrant comment le choc des egos et les luttes intestines entre les dirigeants ont pu engendrer de vraies réussites sur le plan artistique. Le triomphe du Roi lion marqua la fin de ce cycle : la disparition (quelques mois plus tôt) de Wells, véritable médiateur entre Eisner et Katzenberg, poussa ce dernier à voler de ses propres ailes (il est le fondateur de DreamWorks avec S. Spielberg et D. Geffen). Dès lors, on ne peut que regretter que le documentaire se termine en 1994 et ne se soit pas penché sur la décennie suivante, qui marqua l’avènement de Pixar et l’explosion de la concurrence dans l’animation, avant de se terminer par l’éjection brutale d’Eisner en 2004, organisée par celui-là même qui l’avait fait engager : Roy, l’éternel garant d’une certaine tradition...
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