The Black Power mixtape 1967-1975 (2010) Göran Hugo Olsson

The Black Power mixtape 1967-1975

Pays de productionSuède ; Etats-Unis
Sortie en France16 novembre 2011

Générique technique

RéalisateurGöran Hugo Olsson
ScénaristeGöran Hugo Olsson
Société de production Story AB (Stockholm)
Coproduction Louverture Films (New York)
ProducteurAnnika Rogell
CoproducteurJoslyn Barnes
CoproducteurDanny Glover
Producteur exécutifTobias Janson
Distributeur d'origine Kanibal Films Distribution (Paris)
Compositeur de la musique originaleAhmir "Questlove" Thompson
Compositeur de la musique originale Om'Mas Keith
Directeur artistiqueStefania Malmsten
MonteurGöran Hugo Olsson
MonteurHanna Lejonqvist

générique artistique

Erykah Badu(dans son propre rôle)
Harry Belafonte(dans son propre rôle)
Kathleen Cleaver(dans son propre rôle)
Angela Davis(dans son propre rôle)
Talib Kweli(dans son propre rôle)
Bobby Seale(dans son propre rôle)
Ahmir Khalib Thompson(dans son propre rôle)
Danny Glover(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

L’expression "Black Power", qui signifie tout à la fois combat contre l’oppression des Blancs et volonté d’autodétermination des Noirs Américains face au néo-esclavagisme du capitalisme moderne, fut popularisée par le principal ouvrage de l’une des grandes figures de la révolte afro-américaine : Stockely Carmichael. Son combat au sein du SNCC (non-violent), puis, dans un registre plus radical, à la tête du Black Panther Party, est un long cheminement politique personnel, mais le succès de son livre s’inscrit, lui, dans une période de révolte noire qui a véritablement éclaté lors des émeutes de Watts en 1963. C’est l’émergence de la pensée politique qui s’ensuivit que tente de suivre Göran Olsson à travers la période 1967-1975, durant laquelle le monde entier a découvert les figures charismatiques du Black Power que sont Angela Davis, Huey Newton ou Bobby Seal, qui poursuivirent et radicalisèrent le combat entamé par Malcolm X et Martin Luther King. C’est à cette époque que des activistes suédois, munis de caméras, vinrent à leur rencontre. Bien qu’une centaine d’heures eussent été tournées, elles étaient restées inédites jusqu’à leur redécouverte, dans les caves de la télévision suédoise, par Göran Olsson, passionné de la culture noire américaine, qui réalise ici un beau travail de montage. C’est en suivant le principe de la compilation ("mixtape") qu’Olsson a monté son film, utilisant ses images préférées dans les rushes d’autres cinéastes. C’est à des musiciens qu’il a demandé de revenir sur l’émergence de la pensée du Black Power : Erykah Badu, The Roots ou le rappeur Talib Kweli. De talentueux artistes, considérés comme des disciples actuels du Black Power. Ces derniers, prêtant leur voix au film, mettent en avant les idées plus que les personnes. Et c’est sans doute l’aspect le plus intéressant de ce documentaire. Car, sans remettre en cause la réussite de certains de leurs combats, Olsson montre que les activistes des années 1970 étaient également de fins communicants, et qu’ils n’hésitaient pas à jouer le rôle que l’on attendait d’eux dans les médias : celui de provocateurs. Ce faisant, ils se sont retrouvés piégés et furent châtiés par l’oppresseur blanc qui les assassina, les emprisonna sous de faux prétextes ou les força à l’exil. L’image qu’ils avaient accepté de montrer d’eux-mêmes leur fut finalement fatale. Les médias blancs ont fini par préférer un autre visage du Black Power en la personne de Louis Farrakhan, qui, au sein de sa secte Nation Of Islam, cultive une vision du Black Power si haïssable (raciste et antisémite) qu’elle a fini par isoler ceux qui voulaient rassembler. C’est en définitive un Black Power, souterrain et sans image, plus insaisissable mais plus populaire, que le réalisateur et les musiciens qui l’accompagnent veulent aujourd’hui remettre sur le devant de la scène à travers The Black Power Mixtape.
© LES FICHES DU CINEMA 2011
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