Synopsis
Pieter Bruegel, peintre déjà au faîte de sa maturité, se promène dans le décor et parmi les personnages de ce qui deviendra Le Portement de croix. Il modifie ici le pli d’un vêtement, là le drapé d’un voile. La scène est dominée par un moulin. On y pénètre à l’instant où le meunier et sa femme se réveillent. Leur commis, réveillé à son tour, monte au sommet du moulin pour en lancer les ailes. Un jeune couple d’amoureux se réveille tendrement et se prépare à sortir, avec le veau qui partage son logis. L’homme et la femme vont manger dans un pré. Mais bientôt survient la soldatesque espagnole, qui martyrise le jeune homme, le roue de coups puis le hisse sur une roue, face contre ciel. Les corbeaux viennent lui arracher les yeux. Sa femme, en bas, le pleurera jusqu’à ce qu’il soit descendu. Un noble, à sa fenêtre, voyant passer les soldats ivres de violence, se lamente auprès de sa femme de ce que le pays soit livré à la fureur. Au matin, Bruegel embrasse sa femme et sort de chez lui avec ses croquis, alors que ses jeunes enfants se réveillent et se mettent à chahuter dans leur chambre. Deux hommes sont extraits de leur geôle, après avoir embrassé une croix qu’on leur tend. Ils sont hissés dans une carriole qui les emporte sur les lieux de leur supplice. Dans le même temps un homme est flagellé, une couronne d’épines lui est enfoncée sur le crâne. Arrivé sur une étendue herbeuse, il est crucifié. De part et d’autre de sa croix, se trouvent celles des larrons.
© LES FICHES DU CINEMA 2011