More than honey (2011) Markus Imhoof

Des abeilles et des hommes

Pays de productionSuisse ; Allemagne ; Autriche
Sortie en France20 février 2013
Procédé image35 mm - Couleur
Durée91 mn

Générique technique

RéalisateurMarkus Imhoof
ScénaristeMarkus Imhoof
Société de production Thelma Film AG (Zürich)
Société de production Zero One Film GmbH (Berlin)
Société de production Allegro Film Produktions (Wien)
Société de production Ormenis Film AG (Zürich)
Coproduction SF - Schweizer Fernsehen (Zürich)
Coproduction SRG - Schweizerische Radio-und Fernsehgesellschaft
Coproduction BR - Bayerischer Rundfunk (München)
ProducteurPierre-Alain Meier
ProducteurMarkus Imhoof
ProducteurThomas Kufus
ProducteurHelmut Grasser
Distributeur d'origine Jour2Fête (Paris)
Directeur de la photographieJörg Jeshel
CadreurJörg Jeshel
CadreurAttila Boa
Ingénieur du sonDieter Meyer
Ingénieur du sonNils Kirchhoff
MixeurBernhard Maisch
Compositeur de la musique originalePeter Scherer
MonteurAnne Fabini

générique artistique

Robert Hunger-Bühler(la voix originale du narrateur)
Charles Berling(la voix française du narrateur)

Bibliographie

Synopsis

« Aujourd’hui, les abeilles ne se portent pas très bien, elles meurent partout dans le monde.» Pour tenter de trouver une explication à ce constat glaçant, le réalisateur Markus Imhoof, lui-même fils et petit-fils d’apiculteurs suisses, a parcouru les quatre coins du globe. La réponse, livrée à mi-parcours, est connue : les causes sont multifactorielles. Pesticides, pollution, parasites, maladies et surtout surexploitation des colonies par l’homme contribuent chaque jour au triste phénomène. Mais ce qui change ici, c’est que Markus Imhoof donne à voir les images de la terrible réalité. Des abeilles et des hommes - les premières sont au travail ; les seconds prennent les traits d’apiculteurs aux antipodes les uns des autres : Fred Jaggi dans ses montagnes suisses, John Miller, l’Américain aux chemises fleuries, Heidrun et Liane Singer, éleveuses autrichiennes de reines, ou encore Fred Terry en Arizona, faisant face à l’arrivée de spécimens agressifs. L’alternance entre les deux mondes, celui des insectes et celui des humains, permet de comprendre leur imbrication, l’impact de l’activité de l’un sur l’autre. Car l’homme et la terre ont besoin des abeilles, grâce auxquelles 80% des espèces végétales sont fécondées. Imhoof fait des abeilles des héroïnes fascinantes. Filmées au plus près, les ouvrières et leur reine dévoilent leur complexité et leur fragilité. Des chercheurs de l’Université libre de Berlin expliquent que les abeilles ont notamment une capacité de prendre des décisions. Et la caméra de suivre une ouvrière affublée d’un radar rouge collé sur sa tête, dans son périple au-dessus des champs de fleurs. Il sera ensuite poignant d’observer, toujours d’aussi près, les abeilles victimes d’acariens voraces, détruisant les organismes de l’intérieur, ou celles touchées par un virus déformant leurs ailes. En détaillant le fonctionnement d’une ruche, Imhoof livre des images somptueuses, mais il permet surtout de saisir précisément comment le développement humain a déstructuré une organisation millénaire. L’exemple américain, sur les pas de l’apiculteur industriel John Miller, est le plus parlant. En Californie, dans les champs d’amandiers, les abeilles bourdonnent d’une fleur blanche à l’autre. John Miller résume le spectacle en une formule : «Bees and trees : the sound of money !» Oui, celui qui loue ses 15 000 ruches aux producteurs pour la pollinisation n’a pas le temps de s’attendrir devant le spectacle de la nature. Il doit transporter ses ruches, par camion, dans le Dakota du Nord, pour une autre opération de pollinisation. À l’arrivée, 20% de perte. Désolant spectacle des cadavres d’abeilles jonchant les palettes. On pensait les alpages suisses de Fred Jaggi purs et préservés, mais voilà que la mortelle «vermine européenne» est allée jusque-là. Il sera contraint de brûler des ruches héritées de père en fils. Sans jamais tomber dans une dramatisation contre-productive, le film se conclut sur une note d’espoir déconcertante. Une nouvelle race hybride, les abeilles «tueuses» d’Amérique du Sud, ont un système immunitaire résistant. À présent, aux hommes de s’adapter à elles !
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