Synopsis
Vaucluse 1915. Internée pour troubles mentaux à l’hôpital psychiatrique de Montdevergues, à Montfavet, près d’Avignon, Mademoiselle Claudel reçoit son bain quotidien en présence de deux religieuses avant de préparer elle-même son repas - prérogative accordée en raison de ses craintes d’être empoisonnée - et de se heurter à un médecin qui cherche à l’en empêcher. Reçue le lendemain en consultation par le médecin-chef de l’établissement, elle se plaint de ses conditions de vie, des viles manoeuvres de Rodin, dont elle est séparée depuis vingt ans, pour s’emparer de son atelier, s’insurge d’être privée de liberté, passe des larmes à l’indignation. Puis elle apprend que Paul, son frère cadet, va lui rendre visite dans trois jours. Camille accompagne un petit groupe de soeurs et d’aliénés dans une marche sur les hauteurs de Montfavet, où souffle le mistral. Puis elle assiste à une répétition de Dom Juan interprété par des malades, répétition qu’elle quitte soudainement en proie à un torrent de larmes. Entre les déjeuners pris dans la cour, l’aide qu’elle accorde aux soeurs, les prières et la lecture de la Bible qu’elle murmure à l’église, les jours passent. Enfin, Paul arrive, l’accueille sans chaleur ni effusions. Il s’ensuit une longue, et déchirante, plainte dont il ressort qu’elle n’a qu’un espoir : sortir pour aller vivre auprès de sa mère. Puis Paul s’entretient avec le médecin-chef, lequel suggère qu’il est temps de la laisser sortir. Ce que Paul semble ne pas vouloir entendre.
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