Un amour (2014) Richard Copans

Pays de productionFrance
Sortie en France25 mars 2015
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn

Générique technique

RéalisateurRichard Copans
ScénaristeMarie Nimier
ScénaristeRichard Copans
Société de production Les Films d'Ici (Paris)
ProducteurSerge Lalou
ProducteurRichard Copans
Producteur exécutifAnne Cohen-Solal
Distributeur d'origine Shellac Distribution
Directeur de la photographieRichard Copans
Ingénieur du sonSylvain Copans
MixeurDominique Vieillard
Compositeur de la musique originaleMichel Portal
Compositeur de la musique originaleVincent Peirani
MonteurCatherine Gouze

générique artistique

Dominique Blanc(la voix de la narratrice)

Bibliographie

Synopsis

En 2002, le producteur et réalisateur Richard Copans partait en quête de ses origines dans le documentaire Racines. Il revient aujourd’hui avec Un amour (roman), dans lequel il s’attarde sur la rencontre et sur l’histoire d’amour de ses parents. Sa mère, Lucienne Godiard, originaire de Soissons, monte à Paris au début des années 1930 et, amoureuse des livres, trouve un emploi à la librairie Gallimard. Son père, Simon, quitte New York pour rejoindre Paris, où il obtient une bourse pour faire ses études.Le Front populaire vient d’accéder au pouvoir, et ils ont tous deux épousé les idéaux de la gauche radicale. En juillet 1936, la Guerre civile espagnole éclate et, chacun de leur côté, les deux jeunes gens sont émus et marqués. Simon essayera d’intégrer, sans succès, la Lincoln Brigade, un corpsde volontaires américains qui combattit aux côtés des républicains espagnols. Inutile de dire que sur le papier,le projet est on ne peut plus prometteur : l’effervescence de ce Paris-là, qu’Hemingway célébrait dans Paris estune fête. Le tumulte provoqué par la guerre d’Espagne, alors que nous parviennent enfin en France les traductions des textes de sa troisième épouse, Marta Ghellhorn, et qui notait à l’hiver 1938 : "À Barcelone, il faisait un temps idéal pour les bombardements". Hélas, loin de ces lumières,le réalisateur Richard Copans a préféré s’adjoindreles services de Marie Nimier, dont certains vanterontles nombreux romans parus chez Gallimard, tandis que d’autres ne verront en elle qu’un bas-bleu. Nimier a donc tenté de romancer la relation des parents de Copans, en l’émaillant d’une multitude de détails inventés pour l’occasion. Simon était en train de faire des exercices de conjugaison alors que passait sous ses fenêtresle cortège funéraire du président Doumer. Un beau jour, Lucienne vit André Gide pénétrer dans la librairie Gallimard, s’emparer d’un ouvrage et partir sans payer. Elle en fut toute retournée. Détails véridiques ou fantasmes nés sous la plume de Nimier ? Nous n’en saurons pas plus et n’apprendrons rien, ni sur Paul Doumer, ni sur la librairie Gallimard. Lucienne et Simon finissent par se rencontrer à Chartres, non loin de la cathédrale. Plan de face de la cathédrale : un quidam nous parle des attributs gothiques et romans de l’édifice. Le rapport avec nos tourtereaux ? Aucun. Afin de faciliter l’obtention d’un visa pour l’Amérique, Lucienne et Simon se marient. Plan d’un mariage contemporain, dans une mairie parisienne. L’image est donc on ne peut plus illustrative. Ce qui n’est pas, dans l’absolu, un problème. D’autant plus que Copans a travaillé avec Robert Kramer ou Luc Moullet. Las : cela ne se ressent à aucun moment. Point de vue composition, lumière, idées de mise en scène, Un amour (roman), c’est le zéro absolu. Peut-être le plan d’une pomme à sauver, et encore. Point de vue historique, ça ne vaut guère mieux, sauf à n’avoir jamais entendu parler de la Guerre d’Espagne ou de la Seconde Guerre mondiale. Quand vient enfin le générique de fin, on constate, étonné, qu’1h30 seulement a passé. Dieu que c’était pourtant long, vain et inintéressant...
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