Synopsis
Quand il meurt à Pékin en 1768, le jésuite Jean-Denis Attiret vit en Chine depuis trente ans, à la cour de l’empereur mandchou Qianlong. Peintre doué, il avait été désigné par celui-ci pour effectuer un portrait de la nouvelle impératrice, Ulanara. Délaissée par son époux au profit de ses concubines, jalouse de la défunte précédente impératrice, dont une cérémonie glorifie le souvenir par un majestueux portrait dû à un autre jésuite talentueux, Giuseppe Castiglione, Ulanara a gagné « son » portrait au cours d’une partie d’échecs contre Qianlong. Au fil des séances de pose, malgré l’extrême rigidité de l’étiquette impériale et la constante présence de bavardes concubines, Attiret, fasciné par la beauté et la noblesse de son modèle, réussit à capter son regard, instaurant ainsi peu à peu une relation amoureuse non dite. Attiret s’ouvre de ce trouble à ses frères plus anciens, qui tentent de l’apaiser. Mais l’empereur, méfiant, exige que le portrait soit fini au plus vite et envoie le jésuite exercer ses talents auprès de ses armées en guerre à l’Est. Trois ans plus tard, à son retour, les épreuves l’ont changé. Il se sent prisonnier de la Cité Interdite et doute de l’utilité de sa mission évangélique. Ulanara, de son côté, a renoncé. Le regard qu’Attiret avait posé sur elle aura été une révélation brisée dans l’oeuf. Même son jeune fils ne la reconnaît plus. À nouveau humiliée par une nouvelle favorite de Qianlong, elle coupe ses cheveux, ce qui n’est admis qu’à la mort de l’empereur, et se condamne à la disgrâce.
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