Bombshell : The Hedy Lamarr Story (2017) Alexandra Dean

Bombshell : The Hedy Lamarr Story

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France06 juin 2018
Procédé image35 mm - NB - Couleur
Durée86 mn

Générique technique

RéalisateurAlexandra Dean
ScénaristeAlexandra Dean
Société de production Reframed Pictures
ProducteurAdam Haggiag
ProducteurAlexandra Dean
Producteur exécutifSusan Sarandon
Distributeur d'origine Urban Distribution (Montreuil)
Compositeur de la musique originaleJeremy Bullock
Compositeur de la musique originaleKeegan DeWitt
Directeur artistiqueBuddy Squires

générique artistique

Mel Brooks(dans son propre rôle)
Jennifer Hom(dans son propre rôle)
Anthony Loder(dans son propre rôle)
Wendy Colton(dans son propre rôle)
Fleming Meeks(dans son propre rôle)
Richard Rhodes(dans son propre rôle)
Olga Horakova(dans son propre rôle)
Jeanine Basinger(dans son propre rôle)
Peter Bogdanovich(dans son propre rôle)
Anne Helen Petersen(dans son propre rôle)
Diane Kruger(dans son propre rôle)
Stephen Michael Shearer(dans son propre rôle)
Robert Osborne(dans son propre rôle)
Denise Loder DeLuca(dans son propre rôle)
Roy Windham(dans son propre rôle)
Manya Breuer(dans son propre rôle)
Guy P. Livingston(dans son propre rôle)
Tony Rothman(dans son propre rôle)
Danijela Cabric(dans son propre rôle)
Nino Amarena(dans son propre rôle)
Michael Tilson Thomas(dans son propre rôle)
Arthur A. McTighe(dans son propre rôle)
Lodi Loder(dans son propre rôle)
William J. Birnes(dans son propre rôle)
Lisa Cassileth(dans son propre rôle)
David Hughes(dans son propre rôle)
Darrell Grob(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

"N’importe quelle fille peut avoir l’air glamour : tout ce que vous avez à faire est de rester immobile et de prendre un air idiot". Cette citation acerbe d’Hedy Lamarr donne d’emblée son ton au film que lui consacre Alexandra Dean. Ignorée par le Petit Robert comme par le Larousse, Lamarr est certainement - nonobstant sa beauté qui éclata dès Extase (1933) - la plus oubliée des stars de la grande époque du parlant, même si d’autres films ont déjà retracé sa destinée, comme Les Secrets d’une star d’Hollywood, documentaire allemand de 2006. Cofondatrice, avec notamment S. Sarandon, de la société de production principalement féminine Reframed Pictures, Dean propose ici un vrai documentaire, informatif, intelligemment construit, qui détaille la carrière cinématographique et le génie scientifique de Lamarr, en totale empathie avec son héroïne sans rien gommer des zones d’ombre de sa vie tumultueuse. Un film subtilement féministe aussi, lorsqu’il décrypte pourquoi l’apport scientifique de la star put être tant négligé. Rejetant comme douteuse l’autobiographie (Ecstasy and Me, 1966) de la comédienne qui avait d’ailleurs attaqué en justice son "nègre" d’alors, Dean s’appuie sur la libre parole d’H. Lamarr sur les bandes miraculeusement retrouvées d’un long entretien qu’elle accorda en 1990 pour le magazine Forbes au journaliste F. Meeks. La grande réussite de ce double portrait (la star/l’inventrice) tient d’abord dans sa clarté : passées les premières minutes, Dean s’en tient pour l’essentiel à la chronologie. L’enfance autrichienne de celle qui est encore Hedwig Kiesler, fille de parents juifs très conservateurs, du scandale que causent les séquences devenues cultes d’Extase qu’elle tourna à 18 ans, son mariage forcé en 1933 avec Fritz Mandl, marchand de canons fasciste, sa fuite pour Paris, Londres, puis Hollywood où elle devient la protégée de Louis B. Mayer, gagne son statut de star avec Casbah (J. Cromwell, 1938) et aligne gloire et triomphes, rythmés par des vies conjugales et amoureuses des plus tumultueuses, jusqu’à son plus grand rôle dans le Samson et Dalila de C.B. DeMille (1949). Tout cela est montré avec vivacité, mêlant habilement à la voix de Lamarr, des témoignages et de nombreux documents d’époque. Moins connue est la destinée de la scientifique. Ayant mis au point avec et pour son ami le compositeur George Antheil un système de "sauts de fréquences" indétectables, cette antinazie déterminée veut l’appliquer à la guerre sous-marine : le brevet est déposé, il dormira dans les archives de longues années, avant de connaître une destinée nouvelle dans les communications (GPS, wifi...) sans qu’elle y gagne rien sinon une reconnaissance tardive. La roche Tarpéienne étant encore plus proche du Capitole à Hollywood que dans la Rome antique, le déclin de Lamarr fut brutal. La presse monta en épingle ses frasques kleptomanes, des recours ineptes à la chirurgie esthétique défigurèrent celle qui fut "la plus belle femme du monde" et qui disparut en 2000. A. Dean le montre crûment, mais sans jamais altérer la sympathie qu’elle a su créer en nous pour ce personnage hors normes.
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