Synopsis
Faisant suite au grand procès des criminels de guerre à Nuremberg en 1948, le procès des magistrats s'ouvre dans la même ville, présidé par le vieux juge en retraite Haywood qui a été désigné par l'Amérique pour statuer sur le sort de ces hauts fonctionnaires du régime nazi. Sur quatre accusés en présence, trois sont les brutes classiques qui plaident coupables. Seul Jannings, le juge à la réputation de haute probité, s'isole dans un mutisme méprisant et refuse toute compétence au tribunal, les accusés selon lui n'ayant fait qu'appliquer à l'époque des textes parfaitement légaux. Sur les modes d'application de ces textes, l'avocat général américain, à l'aide de témoignages vivants et de projections, documentaires, soutiendra contre le défenseur allemand une accusation de fond qu'aucune circonstance ne peut entamer. Si ce n'est cependant la pression dont il est lui-même l'objet au cours du procès, par suite d'un ordre de clémence venu de haut lieu en vue de ne pas gêner, par une condamnation massive, les tractations alors en cours entre l'Allemagne et l'Amérique, en face des difficultés soulevées par la Russie soviétique. Le cas de conscience du vieux juge s'apparente à celui de ceux qu'il doit juger mais son sens de l'équité ne faiblira pas. C est alors, que Janning se lève pour témoigner publiquement de sa lâcheté devant les pressions du pouvoir et sa responsabilité pleine et entière de passivité criminelle. A l'issue de la condamnation les deux juges, qui ont fait chacun acte d'homme, peuvent se serrer la main.
© Les fiches du cinéma 2003