Synopsis
Murakami s'est engagé dans la police parce qu'il ne veut pas se laisser aller au pire, comme beaucoup de ses camarades anciens combattants. Au retour d'un exercice de tir, fatigué et incommodé par la chaleur, il se laisse, sans s'en rendre compte, voler son pistolet, un « colt ». Mortifié dans son honneur professionnel et inquiet du mal que pourra faire l'arme dérobée, il n'aura de cesse qu'il l'ait retrouvée. Un de ses collègues le met en rapport avec Oguin, une geisha qui se trouvait près de lui dans le tramway où il a été volé. Lassée par la patience du jeune homme, la femme l'oriente vers les maisons de plaisir où on trafique des armes. Déguisé, Murakami pénètre dans l'un des établissements ; un jeune rôdeur l'a orienté sur une femme « avec une fleur dans les cheveux » ; celle-ci lui propose une arme : il l'arrête et, par elle, apprend que son « patron » a loué un colt récemment à un jeune homme en manteau noir. Un hold-up de 40 000 yens est commis, au cours duquel il y a un blessé. Le policier identifie la balle extraite comme tirée par son propre pistolet. Il se fait adjoindre à l'inspecteur chargé de l'enquête, Sato. Celui-ci fait avouer à la trafiquante d'armes qu'elle est au service d'un dénomme Honda, passionné de base-ball. Il a conservé la carte d'identité du criminel, grâce à quoi les deux policiers partent sur la trace de Shinjiro Yusa, un gaucher vêtu d'un costume de lin blanc. Chez sa s.ur, ils apprennent que Yusa a beaucoup changé depuis sa démobilisation, qu'il est anxieux et triste, fréquentant un garçon de m.urs douteuses, Sei. Celui-ci, groom de grand hôtel, révèle à Sato qu'il se sert du criminel, ancien camarade d'armée, pour approcher les danseuses de l'Oiseau Bleu, où Yusa a une amie d'enfance. L'amie, Harumi Namiki, interrogée, refuse de parler. Mais comme un second crime, avec meurtre, a été commis, Sato et Murakami reviennent la voir et en obtiennent l'adresse du meurtrier. Sato, trahi involontairement par la patronne de l'hôtel, est abattu alors qu'il prévenait son collègue resté auprès de la jeune fille, révoltée contre la société qui oblige un malheureux à voler pour offrir une belle robe à celle qu'il aime. Murakami, sachant que Yusa se trouve à la gare le lendemain, l'identifie et se lance à sa poursuite. Après une galopade harrassante, le policier, blessé, parvient à passer les menottes à Yusa qui, hors d'haleine, pleure, pleure.
© Les fiches du cinéma 2003