Synopsis
Vieux coureur de jeunes servantes, le général Fitzjohn se réfugie souvent dans un grenier rempli de ses trophées de guerre. Là, il s'évade de la présence d'une épouse acariâtre et malade pour se bercer solitairement de ses souvenirs glorieux, ceux des armes comme ceux du c.ur. L'objet principal de sa tendresse (depuis 17 ans), Ghislaine, vient une fois de plus exiger une décision de sa part et lui apporte des lettres de sa femme au docteur Crogan : l'occasion du divorce est entre ses mains. L'idée de tuer Crogan lui semble plus réalisable que celle d'affronter son épouse. Le docteur n'a pour se défendre qu'un parapluie et des arguments frappants : ces lettres ne sont que l'expression des rêves d'une épouse insatisfaite, laquelle vient de disparaître en découvrant la passion cachée de son vieux mari. Le général, essoufflé, la retrouve couchée sur la voie ferrée pendant que son officier d'ordonnance sauve Ghislaine qui, de dépit, voulait se noyer dans le lac. L'ultime espoir de conserver Ghislaine, sa légende et son auréole de grand séducteur, serait sans doute de la posséder. Cette décision, toujours remise depuis la tendre valse d'il y a 20 ans, semble devoir se préciser le soir même, à l'auberge ; mais le balcon vermoulu cède, hélas, sous un Roméo par trop pesant et sans souplesse. Ghislaine, définitivement déçue, choisit alors la jeunesse maladroite de son officier d'ordonnance que le général ne peut condamner puisqu'il n'est autre que son fils naturel. et une accorte servante, récemment engagée, le console déjà d'une vie sans gloire et maintenant sans illusions.
© Les fiches du cinéma 2003