Synopsis
Enrico Bottini s'est engagé dans l'armée. La guerre de 1914-1918 fait rage. Heureux de partir au combat, ce fils de famille bourgeoise est accompagné par ses parents jusqu'au train qui le mènera au front. Sur le quai de la gare, puis, plus tard, dans l'intimité du champ de bataille, il rencontre trois anciens camarades d'école (Garrone, Coretti et Rabucco). Avec eux, Enrico reconstruit les visages et les noms, les joies et les drames des enfants de la classe. Il évoque aussi le souvenir du maître Perboni, des parents, de la jeune et belle institutrice à la plume rouge. Au fil de la mémoire, les amitiés, les antagonismes, les petits chagrins et les grands émerveillements de l'enfance s'avèrent un contrepoint nostalgique et onirique confrontés au terrible quotidien de la vie des tranchées. Mais ces souvenirs apparaissent aussi étrangement prémonitoires des événements tragiques que les quatre garçons vont affronter pendant cette guerre. Ainsi Coretti meurt dans une embuscade alors qu'il racontait les batailles d'enfants organisées par son père et au cours desquelles il tenait le rôle du « mort » ; ou encore Rabucco, toujours malade à l'école et qui finit dans un hôpital militaire sans avoir jamais participé à une attaque. Enrico, resté seul, se réfugie dans ses souvenirs mais, au fur et à mesure que la guerre se fait plus terrible et sanglante, beaucoup de personnages de son enfance s'éclairent sous un nouveau jour (Franti, l'enfant méchant, devient l'incarnation des jeunes appelés envoyés à la « boucherie »). Finalement, Enrico revenu à Turin le temps d'une permission, aura son premier mouvement de révolte face au discours patriotique de son père et se réfugiera auprès du vieil instituteur de son enfance.
© Les fiches du cinéma 2001