Synopsis
Débâcle de l'armée allemande en Crimée, en 1943. Le capitaine Stransky prend le commandement d'un petit détachement. Prussien de haute souche sociale, il ne cache pas s'être porté volontaire sur le front russe pour obtenir une haute décoration militaire : la croix de fer. Sa famille ne lui pardonnerait pas de ne pas revenir avec. Son attitude ambitieuse ne trouve qu'une radicale opposition en la personne du caporal (puis sergent) Steiner, remarquable soldat, blasé, meurtri, et estimé tant de ses subordonnés que de ses supérieurs. Stransky veut exécuter un jeune garçon russe fait prisonnier, Steiner libère ce dernier : malheureusement, l'enfant est tué en regagnant ses lignes, sous le regard impuissant du sergent dont le cri n'a d'égal que celui poussé lorsqu'il saute sur une mine. Remis exceptionnellement vite de ses blessures, Steiner connaît à l'hôpital une aventure amoureuse avec son infirmière. Marqué par la guerre, semblant être fait pour elle, ou plutôt engagé dans un processus irréversible, il retourne en première ligne, la jeune femme ne parvenant à le retenir. L'opposition avec Stransky reprend, plus virulente encore, et lorsque l'Etat-Major décide de battre en retraite, l'officier prussien omet délibérément de transmettre l'ordre de repli à Steiner qui, avec ses hommes, se trouve isolé. Ceux-ci affrontent victorieusement diverses attaques, avant de se trouver à un poste de l'Armée Rouge gardé uniquement. par des femmes, à qui Steiner laisse en pâture le seul de ses soldats membre du parti nazi, parti et idéologie qu'il déteste, à l'instar d'ailleurs de Stransky, au plus haut point. Ayant rattrapé leurs lignes, ils y sont accueillis par des tirs de mitrailleuse, que le capitaine a ordonnés pour cacher sa félonie. Au lieu de le tuer, Steiner inverse les rôles, dans un éclat de rire cynique et figé.
© Les fiches du cinéma 2003