Synopsis
Trois nouvelles d'Ambrose Bierce servent de scénarios à ces trois moyens métrages. Il s'agit d'épisodes de la guerre qui, à partir du 2 avril 1861, opposa les Américains du Nord à ceux du Sud. Ambrose Blerce lui-même fut incorporé à l'âge de 19 ans.|#1. L'Oiseau moqueur. Terrifié par les bruits qui l'entourent dans la forêt pendant la nuit, un soldat tire dans le noir et jette l'alarme dans le camp. On le décore et on le félicite car il est le seul à ne pas avoir quitté son poste. Mais il veut savoir sur qui ou quoi il a tiré. Il erre dans la forêt, ne trouve rien et s'endort. Pendant son sommeil, il revoit sa femme et ses deux fils qui apprenaient à un oiseau à siffler un hymne de guerre. A son réveil, le soldat reprend ses recherches et retrouve le corps de l'homme qu'il a tué. On l'a décoré pour ce fait d'armes ! En fait, qu'est-il en vérité ? Meurtrier ou héros ? C'est la confusion dans l'absurdité. A ce moment, un oiseau vient rôder dans les branches au dessus de sa tête et siffle la chant que ses fils avaient appris à un oiseau identique. L'homme répète : « Je deviens fou|#! » Ce soir-là, à l'appel, le nom de Grayrock resta sans réponse.|#2. Chickamauga. C'est le nom d'une rivière sur les rives de laquelle périrent trente mille soldats des deux camps. Un tout petit garçon, échappé de la maison familiale au cours de la bataille, erre innocemment parmi les morts et les blessés et s'amuse de tout comme si c'était un jeu. Il retrouve le chemin de sa maison qui brûle ; il alimente l'incendie en y jetant du bois. Il ne comprend pas pourquoi sa mère, étendue sur le sol, le regarde avec ces yeux fixes.|#3. La Rivière du hibou, 1863. On va exécuter un homme. On lui met la corde au cou et on le place sur une planche pour que le malheureux bascule dans le vide au-dessus de la rivière qu'enjambe le pont auquel l'homme sera pendu. La corde casse, l'homme dans l'eau se détache de ses liens, échappe à toutes les fusillades et poursuites, traverse des bois et parvient à sa, maison d'où sa femme sort pour venir au devant de lui. Ils vont tomber dans les bras l'un de l'autre, mais la planche bascule et l'homme est pendu. « Tout civil, qui sera pris rôdant autour des ponts sera pendu ».
© Les fiches du cinéma 2001