Synopsis
Ce sont les vacances ; l'appartement spacieux de Véronique est libre et politiquement dépouillé pour ressembler à une salle de cours et à une librairie progressiste. Des centaines de manuels aux reliures rouges des citations de Mao-Tsé-Tung sont alignés sur des étagères. Véronique a créé une cellule communiste qui rassemble Guillaume et Henri. Pour la couleur locale, elle intègre un russe à ce groupe : Serge Dimitri Kirilov et, pour l'authenticité prolétarienne, la bonne de la famille. La cellule « Aden - Arabie » pratique une politique marxiste-léniniste « à la chinoise », pure et violente, c'est-à-dire anti-soviétique et anti-P.C.F. La pureté se manifeste par la lecture assidue de Mao-Tsé-Tung ; la violence par des menaces contre la Sorbonne et un attentat contre un ministre russe de la Culture, de passage à Paris. La bonne a appris à crier : « Révisionniste ! » au bon moment. Kirilov se suicide et Henri, rétif à l'auto-critique, est exclu. A la fin des vacances, le retour de la famille dans l'appartement remet tout en ordre. Véronique conclut :« Je croyais avoir fait un bond en avant et je n'avais fait que les dix premiers pas d'une longue route ». Le rideau se ferme-t-il sur la fin de la comédie ou sur la fin du premier acte ? On n'en sait rien.
© Les fiches du cinéma 2001