Synopsis
Jeanne, une vieille fille aux alentours de la quarantaine entièrement dominée par Mme Moncatel, sa mère, châtelaine autoritaire d'un village solognot et malade imaginaire exigeante, croit, comme celle-ci le lui dit, qu'elle est sans intelligence et sans beauté. Elle a été demandée en mariage par Andrieux, le médecin du pays, mais cet amour réciproque a été assassiné par Mme Moncatel. Un matin, elle trouve au bord de la route Pierre, qu'une attaque de maquisards (nous sommes au printemps 1944) vient d'arracher aux mains des Allemands, mais qui sort de l'aventure aveuglé accidentellement. Elle le recueille au château à l'insu de sa mère, le panse, puis le fait soigner par Andrieux et, contre l'avis de ce dernier, s'arrange pour le garder chez elle. Mme Moncatel finit par découvrir la présence de Pierre et, romanesquement résistante, l'accepte avec exaltation. Cependant Jeanne, ne voulant pas laisser passer cette fois une chance de bonheur, devient sa maîtresse. Le jeune homme, à qui on a caché que sa cécité serait sans doute définitive, l'apprend un jour et veut se suicider ; Jeanne l'en empêche, et, sa mère ayant découvert la liaison, s'enfuit avec à Paris. Quelque temps après, un ophtalmologiste consulté par Jeanne rend la vue à Pierre en réussissant une greffe de la cornée, mais avant que l'opéré ait essayé sa vue, la pauvre fille, obsédée par la pensée de décevoir son amant quand il pourra la regarder, s'enfuit de nouveau. Pierre la cherche sans trêve et, ayant repris contact, la retrouve un soir, et la « reconnaît », car il l'avait vue « avec les yeux de l'amour ». Ils pourront être heureux ensemble.
© Les fiches du cinéma 2001