Synopsis
Week-end tragique pour la France en ces premiers jours de Juin 1940. Le cinéaste a choisi, tout comme le romancier Robert Merle, de nous faire assister à cette « bataille stratégique », par le petit bout de la lorgnette : c'est le point de vue de Julien Maillat, « trouffion » bien de chez nous, déluré, coeur tendre, bon copain, écoeuré par les horreurs de la guerre mais capable d'héroïsme. Autour de Maillat et de sa « popote » (comprenant le cuisinier, « l'abbé », et tel pionnier du marché noir), le scénario se développe non selon une progression dramatique, mais plutôt selon une constellation de motifs. Les séquences se juxtaposent en fonction des va-et-vient de Julien Maillat : les bombardements et les mitraillages en rase-mottes, l'hôpital de fortune, les manoeuvres d'embarquement, l'avion allemand descendu par le FM d'un gars de Bezons, puis l'embarquement aussitôt suivi du bombardement et de l'incendie du cargo, etc. Julien Maillat fait la connaissance d'une jeune fille, restée seule dans la bataille, cramponnée à sa maison familiale. Cette dernière, aux prises avec deux soldats qui veulent la violer, est défendue par Julien qui abat les soudards. Nous assistons ensuite à l'ébauche d'un amour entre Julien et sa protégée, à leur rendez-vous pour fuir ensemble, à la séparation des co-équiplers de la popote ; enfin à la mort de Julien, tandis que les troupes françaises vont embarquer et que la jeune fille arrive sur la plage avec ses valises à sa rencontre.
© Les fiches du cinéma 2001