Synopsis
Tandis que Pierrot-la-Veine, après un fructueux hold-up, se faisait abattre par la police, sa « femme », Catherine, mettait au monde un superbe garçon. Dans la maison de repos où elle apprend, sans enthousiasme, son métier de mère, la jolie veuve reçoit bientôt des visites empressées ; le commissaire d'abord qui tente de savoir d'elle où Pierrot a « planqué » les dollars volés. Il fait miroiter à ses yeux la prime de 5 millions promise à qui dévoilera la cachette. Catherine est muette ; elle ne sait rien. Se succèdent ensuite, les bras chargés de cadeaux et la bouche pleine de promesses, les anciens amis du caïd. Silence de la belle, imperturbable devant les menaces qui suivent les sourires. Mais Catherine a sa petite idée et prend bientôt la clé des champs avec sa compagne de chambre, Marité, et leurs deux nourrissons. Elles sont vite suivies de près par la bande des pittoresques truands. Une course folle s'engage, jalonnée d'arrêts-biberons, qui les mène jusqu'à la bastide de Haute-Provence, résidence secondaire du caïd défunt. Les donzelles y soutiennent un véritable siège, tout en cherchant vainement le magot. Un voisin obligeant et farfelu, peintre d'avant-garde, est entraîné dans ce carrousel de mitraillettes, sans y rien comprendre. On fusille, on pouponne, on parlemente, on s'injurie, mais Catherine tient tout ce joli monde de campeurs menaçants en respect. Elle fait une sortie fracassante lorsque les deux bébés sont enlevés : c'est une tigresse qui manie le fusil à deux coups et envoie ad patres toute la brochette des assiégeants. L'artiste, « au parfum » maintenant, remet au commissaire arrivé lui aussi sur les lieux « l'oseille » mise en pot chez lui par Pierrot, raconte à sa façon l'hécatombe des truands et Catherine, qui ne rêve plus que d'air pur et de puériculture, innocentée par lui, se voit attribuer la prime de cinq millions.
© Les fiches du cinéma 2003