Synopsis
Dans l'île aux Coudres, au Canada, le droit de pêche appartient, depuis 1778, à trente-deux propriétaires qui, de père en fils, sont les « génies » de la pêche au marsouin blanc. Mais cette industrie typique de l'île n'a pas été exploitée depuis cinquante ans. Pour perpétuer la mémoire de cette coutume ancestrale, pour « garder les traces » et se prouver qu'ils peuvent faire aussi bien qu'au temps passé, les habitants décident de ressusciter cette coutume. Les vieux se piquent au jeu, donnent des conseils, remontent à Jacques Cartier et prient Saint Laurent. En chaire, dans les deux paroisses, l'annonce est faite pour que tous les habitants financent l'entreprise. On consulte la lune qui, seule, permet aux réussites terrestres d'aboutir (ce qui est plus important que de chercher à y aller.) et on repère « les traces » qui vont permettre de planter les « liarts », ces fameux piquets de bois qui s'étendent à l'infini, marque du génie de l'homme qui va cerner, avec l'aide de Dieu, le grand « béluga blanc ». Et les vieux sont fiers « pour la suite du monde » (la postérité) et pour le grand aquarium de New-York, de montrer qu'ils peuvent faire aussi bien que les « sauvages qui ont fait l'île aux Coudres ».
© Les fiches du cinéma 2001