Synopsis
Anne rentre chez elle, dans ce quartier du 13e arrondissement de Paris où se sont établis des milliers de réfugiés asiatiques. Ne prêtant guère attention à l'attroupement formé autour du corps d'un jeune homme qui vient de tomber par une fenêtre, elle suit son chemin jusqu'à son appartement. Elle s'installe bientôt à sa machine à écrire et commence à décrypter un enregistrement sur cassette. A ce moment, une main la saisit au visage. Un homme jeune est devant elle, la menace. On le recherche, dit-il. En effet, peu après, l'un des gardiens de l'immeuble passe, demandant à Anne si elle n'a pas vu le complice du voleur qui s'est tué tout à l'heure. Anne ne dit rien. Gilles alors se décontracte, prend un bain pendant qu'Anne reprend son travail, et s'installe pour la nuit. Au matin, il tente de s'en aller, mais on le cherche encore. Il reste. Anne continue sa vie sans s'occuper de lui qui pourtant se confie. Il est brocanteur; il est venu là par hasard avec un ami qui l'a entraîné dans ce mauvais coup. Anne se met alors à parler un peu. Elle a deux filles confiées à la garde de leur père. Elles vont venir pour le week-end; Gilles doit partir. Le lundi, Gilles revient. Avec une fleur. Tout va bien; il n'est plus inquiété. Les jours qui suivent, Gilles tente d'établir avec Anne une relation plus chaleureuse. C'est l'approche de Noël; tout s'y prête. Gilles est prévenant. Anne y est sensible. Il apprend qu'elle a été comédienne, que son ex-mari est avocat, qu'elle vit maintenant de ce travail de décryptage que lui apporte parfois Florence. Mais elle refuse absolument que Gilles rencontre ses filles qui viennent la voir régulièrement. C'est alors que Gilles découvre que ses filles n'existent pas, qu'Anne vit dans ses fantasmes, disposant quand elle est seule, photos, meubles et souvenirs auxquels elle a associé un rite. De plus en plus attiré par elle, Gilles veut la sortir de ce monde clos. Il la brave alors. A tort. Elle l'exclut de son univers en provoquant sa mort.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma