La Rencontre (1996) Alain Cavalier

Pays de productionFrance
Sortie en France02 octobre 1996
Procédé image35 mm - Couleur
Durée75 mn

Générique technique

RéalisateurAlain Cavalier
Collaborateur à la réalisationFlorence Malraux
Collaborateur à la réalisationFrançoise Widhoff
Société de production Les Films de l'Astrophore
Distributeur d'origine Celluloid Dreams (Paris)

générique artistique

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Synopsis

> Ni fiction, ni documentaire, La rencontre est un film inclassable qui ne cherche d'ailleurs pas à être classé, bien au contraire. Pour le sujet, on peut s'en remettre à l'auteur : "Un cinéaste rencontre une femme. Par petites touches, il filme avec sa caméra vidéo des moments de leur vie. Peu à peu, il se rend compte qu'il ne stocke pas des souvenirs mais qu'il construit un film. Il demande à la personne l'autorisation de continuer...Après un an de tournage, 75 minutes de vidéo montées sont prêtes." Inutile d'en attendre une intrigue ou une quelconque information. Porteuses d'une esthétique minimaliste, ces 75 minutes additionnent des "traces de vie". Images volontairement disparates, seulement liées par un intime acte d'amour qui ne va pas sans narcissisme et dont il faut bien reconnaître qu'il ne présente en soi qu'un intérêt très limité. L'intérêt de La rencontre est tout entier dans la démarche créative de son auteur. On ne pourra parfaitement en prendre la mesure qu'en la situant dans une longue évolution, d'un cinéma traditionnel à une expression de plus en plus dépouillée, qui, dans sa phase finale, passe par l'égocentrisme au noir de Ce répondeur ne prend pas de message, l'austérité sensible de Thérèse et le silence accusateur de Libera me pour aboutir au quasi ascétisme de La rencontre. Le cinéaste se veut seul créateur, caméra vidéo en main, sans aucun technicien, pour un film qui refuse en permanence d'échapper au gros plan fixe fermé sur lui-même, comme le discours de l'auteur s'abstient de déborder de son amour. Démarche hautement personnelle et à ce titre intéressante, mais qui risque de ne déboucher que sur elle-même. Il appartient à Alain Cavalier de démontrer le contraire.
Copyright Bibliothèque du film, 1996
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