Synopsis
> Juillet 1914. Le château du vieux comte Pascal de Sainteville dans la France profonde entre "campagne bucolique" et "montagne magique". Pierre Mercadier, riche rentier et professeur dilettante d'histoire, Paulette, sa femme, qui "n'aime rien ni la musique ni l'amour" et leurs enfants, dont Gabriel, 12 ans, débarquent pour l'été chez leur oncle Pascal. Ils sont déçus de constater que le comte, ruiné, a dû louer une partie du château aux Pailleron : Ernest, ouvrier puis contremaître qui a épousé Blanche, la fille du patron, avant de devenir patron lui-même, Suzanne, leur fille et Yvonne, son amie pianiste. Le charme de Blanche séduit Pascal, Pierre et Gabriel, mais Pierre a la préférence. Gabriel entreprend son initiation aux choses de l'amour avec Suzanne et Yvonne sans craindre de les faire souffrir alternativement. Marie, mère de Paulette arrive alors que les liens platoniques de Blanche et Pierre se resserrent. Elle entreprend immédiatement de monter sa fille contre son gendre. Exaspéré par ces calomnies, Pierre se rapproche davantage de Blanche et ils consomment leur amour dans l'eau fraîche de la rivière. Alors que les enfants sont en promenade dans le même endroit éloigné du château, Suzanne sans rien voir d'autre est intriguée par la présence du tilbury de sa mère. Ses doutes sont vite dissipés quand elle entend Marie rapporter les faits à son frère. Déjà déprimée par l'abandon de Gabriel, elle s'enfuit. Plusieurs battues tentent vainement de la retrouver jusqu'à ce qu'on la découvre dans un arbre, sous la pluie d'orage et atteinte d'une pneumonie. Pascal, qui ne peut plus supporter la méchanceté de sa s.ur dont il a été victime toute sa vie, s'oppose violemment à elle. Ulcérée, elle choisit de s'installer à l'auberge du village où elle meurt d'une crise cardiaque. Consciente de la cause de la fugue de Suzanne et culpabilisée, Blanche rompt définitivement avec Pierre. Désespéré, il reste prostré au pied du lit marital. Paulette qui veut croire son chagrin lié à la mort de Marie, revient vers lui et lui demande de faire l'amour. Ce qu'il exécute avec violence. Après quoi il quitte le château et sa famille pour jouir seul de sa fortune pendant dix ans. Dans la cour du château, on a dressé la table du repas de funérailles où les témoins muets pourraient être les objets de la réunion, où le Comte commente avec amertume l'indifférence de la famille à sa ruine. Face à face, aux deux bouts de la longue table, le comte constate que Moreau peut enfin acquérir le château "pour une bouchée de pain", tandis que Moreau lui concède avec quelque mépris que sa chambre lui sera conservée dans le futur sanatorium. En quête d'une vengeance dont il sait ne plus avoir les moyens, le comte proclame mezzo-voce, comme à lui-même : "J'espère qu'ils auront la guerre".
Copyright Bibliothèque du film, 1996