Synopsis
Printemps 68 dans la petite ville de Pessac. On va procéder à l'élection de la 72e rosière. Cette coutume perpétue la volonté d'un bourgeois de la fin du XIXe qui avait décidé de reprendre un usage créé par saint Médard en 525 : il s'agissait d'un prix récompensant les qualités morales d'une jeune fille faisant honneur à la communauté de Pessac toute entière. Le conseil municipal délibère. Trois noms de jeunes filles sont proposés. Une quatrième est repoussée car, quoique très méritante, elle fait partie d'une famille comprenant un alcoolique et des délinquants, et le prix qu'elle recevrait risquerait de mettre à l'honneur une famille qui ne le mérite pas. Pour aider cette jeune fille cependant, la municipalité cherchera un autre moyen. On procède au vote. Au deuxième tour, Agnès X est élue à la quasi-unanimité. Les notables se rendent chez elle lui annoncer sa victoire. Le jour de la fête, un cortège, musique en tête, se dirige vers l'église. Le prêtre, dans son sermon, parle de la justice sociale et de la paix et évoque le Vietnam et le Biafra. Enfin, tout le monde retourne à la mairie où un banquet est dressé. Avant de passer à table, le maire fait un discours et la jeune rosière 68 remet à toutes les rosières précédentes un petit panier de fraises. La plus vieille rosière (92 ans) a reçu son prix en 1900 ! Le banquet peut commencer. Les convives chantent : « Boire un petit coup, c'est agréable ».
© Les fiches du cinéma 2001