Je veux être actrice (2015) Frédéric Sojcher

Pays de productionFrance ; Belgique
Sortie en France20 janvier 2016
Procédé image35 mm - Couleur
Durée62 mn

Générique technique

RéalisateurFrédéric Sojcher
ScénaristeCatherine Rihoit
ScénaristeFrédéric Sojcher
Société de production Les Films d'Ici (Paris)
Société de production At-Prod (Bruxelles)
Société de production Iota Productions (Bruxelles)
Société de production RTBF - Radio Télévision Belge Francophone
Coproduction Take Five
ProducteurVirginie Guibbaud
ProducteurArnaud de Battice
ProducteurIsabelle Truc
Producteur exécutifVirginie Guibbaud
Producteur exécutifArnaud de Battice
Directeur de productionVirginie Guibbaud
Distributeur d'origine CALM - Comme à la maison Distribution
Ingénieur du sonSamuel Mittelman
MixeurGérard Rousseau
Compositeur de la musique originaleVladimir Cosma
MonteurMinh-Tam Nguyen

générique artistique

Nastajia Sojcher(dans son propre rôle)
Patrick Chesnais(dans son propre rôle)
Jacques Weber(dans son propre rôle)
François Morel(dans son propre rôle)
Michael Lonsdale(dans son propre rôle)
Denis Podalydès(dans son propre rôle)
Philippe Torreton(dans son propre rôle)
Micheline Presle(dans son propre rôle)
Jacques Sojcher(dans son propre rôle)
Frédéric Sojcher(dans son propre rôle)
Vladimir Cosma(dans son propre rôle)
Emilie Chesnais(dans son propre rôle)
Victor Chesnais(dans son propre rôle)
Josiane Stoléru(dans son propre rôle)
Jean-François Dérec(dans son propre rôle)
Isabelle Massat(dans son propre rôle)
Monique Roussel(dans son propre rôle)
Catherine Rihoit(dans son propre rôle)
Yves Afonso(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Nastasjia a 10 ans et une certitude inébranlable : elle veut brûler les planches et traverser l’écran. Elle n’a qu’une idée en tête : être actrice. D’une idée forte et tenace, on peut parfois faire un film. C’est ce que s’est dit Frédéric Sojcher, le père de Nastasjia, qui décide donc de filmer sa fille et d’accompagner ce désir en la confrontant aux grands acteurs qu’il a la chance de connaître. Ainsi la jeune fille va déjeuner chez les Chesnais-Stoleru (Patrick, Josiane et Émilie) qui vont tenter de lui donner quelques réponses sur l’origine de leur vocation et sur le lâcher prise vers lequel doivent tendre tous les comédiens. Sur une grande roue, elle interroge Jean-François Derec sur la solitude de l’acteur seul en scène, mais aussi sur l’humour juif. Nastasjia croise aussi la route de deux grands interprètes de Cyrano de Bergerac : Jacques Weber qui va lui parler de panache, d’imaginaire et du mystérieux public qui peuple les théâtres, et Philippe Torreton, qui va lui lire un texte sur la peur. Apparaissent aussi Micheline Presle, François Morel, Yves Afonso, Denis Podalydès... et même Vladimir Cosma que l’on voit composer sur son piano la (jolie) musique du film. Tous parlent d’envie, de désir, de charisme, du feu qui brûle et de la peur qui taraude. Et Nastasjia, accompagnée de son grand-père philosophe et cabot à peine refoulé, chemine vers son envie. D’une certitude que rien ne peut défaire, on la voit évoluer vers plus de nuances. À une question que lui pose Denis Podalydès : "Est-ce que la vie pour toi, c’est forcément le théâtre ?", on la sent même vaciller un instant. Mais la réponse restera en suspens. Je veux être actrice est un tout petit film. En une heure et deux minutes, on suppose que Frédéric Sojcher n’espère pas faire le tour de la question du désir d’être acteur. Son désir à lui, manifestement, c’est de filmer sa fille. Et le seul filtre qu’il pose sur son objectif, c’est celui de l’amour paternel. C’est ce qui rend ce court documentaire à la fois sympathique et énervant. Car de distance entre l’auteur et son sujet, il n’y a pas. En exposant sa fille, Sojcher prend le risque d’exposer aussi l’arrogance de ses 10 ans. Une arrogance sympathique, mais une arrogance quand même. Nastasjia trimballe ses certitudes parce qu’elle peut se permettre d’en avoir : elle vient d’un milieu intellectuel (père réalisateur, mère psychiatre, grand-père prof de philosophie) qui semble lui avoir donné tous les éléments pour mener une enfance sereine et intelligente. C’est évidemment très enviable. Mais l’heure des doutes n’a pas encore sonné. Et le doute est sans doute plus cinématographique que l’assurance. Du coup, on aurait presque envie de conseiller à Frédéric Sojcher de continuer à filmer sa fille et de nous montrer dans dix ans ce qu’il est advenu de ses rêves d’enfant. Parce que le sujet du film n’est finalement peut-être pas tant celui que sous-entend son titre - vouloir être actrice - mais plus celui du désir de devenir quelqu’un d’autre, cet adulte encore inconnu dont on peut déjà un peu imaginer les contours mais qui garde encore sa plus grande part de mystère.
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