A.B.C. Africa (2000) Abbas Kiarostami

A.B.C. Africa

Pays de productionIran ; France
Sortie en France24 octobre 2001
Procédé image35 mm - Couleur
Durée84 mn

Générique technique

RéalisateurAbbas Kiarostami
Société de production MK2 Films (Paris)
ProducteurAbbas Kiarostami
ProducteurMarin Karmitz
Distributeur d'origine MK2 Diffusion (Paris)
Directeur de la photographieSeifollah Samadian
Directeur de la photographieAbbas Kiarostami
Ingénieur du sonMohammad Reza Delpak
MonteurAbbas Kiarostami

générique artistique

Bibliographie

Périodiques

Synopsis

Kiarostami a découvert l'Ouganda au cours de l'année 2000 et y est resté dix jours. C'est court pour un tournage. C'est plus court encore pour comprendre et faire comprendre un vaste pays et les drames que vivent ses 22 millions d'habitants. Il avait été sollicité par le FIDA (Fond International du Développement Agricole), pour rendre compte du programme de l'UWESO (Action des Femmes Ougandaises pour Sauver les Orphelins). Le fax envoyé au cinéaste ouvre longuement le film. On peut y lire : "Nous espérons qu'il est possible de sensibiliser les peuples du monde... à cette tragédie, au moyen du travail de l'un des plus grands réalisateurs du monde moderne (sic)." C'était sa mission, dans ce pays où il y a au moins deux millions d'orphelins, dont les parents furent victimes des récents conflits ou des ravages de l'épidémie de sida, orphelins eux aussi trop souvent atteints par le VIH.Or, que voyons-nous ? L'arrivée de Kiarostami et sa petite équipe s'entrefilmant (ils le feront systématiquement par la suite) à l'aéroport de Kampala : avion, bagages, coffre de voiture. Cinq bonnes minutes, au moins... Puis, un responsable du FIDA explique la nature des actions de l'UWESO. L'équipe a gagné la capitale : quelques images permettent de saisir la pauvreté de ses faubourgs. Hôtel, installation de l'équipe, puis Kiarostami et ses assistants se promènent en ville, heureux de découvrir les possibilités de leurs caméras numériques : le résultat n'est guère probant, l'image sera souvent floue, tremblée et mal cadrée. Des enfants sourient, sautillent devant les objectifs. Longuement. Très, très longuement. Mêmes scènes dans l'intérieur du pays. Kiarostami s'offre même le luxe de filmer une interruption de courant nocturne dans son hôtel : dix minutes (oui, dix !!) de noir total sur l'écran, ponctuées par des propos anodins de l'équipe.Et les Ougandais(es) ? Certes, on les voit, quand même. Mais on les entend bien peu : lorsque Kiarostami pénètre dans un hospice où l'on tente de soigner des enfants et adultes atteints par le sida, les caméras ne font que passer. En fin de film, Kiarostami semble se rappeler pourquoi il est venu. Une responsable de l'UWESO détaille, à nouveau, les principes de son programme. Un programme d'ailleurs passionnant, courageux, d'aide conditionnée à une épargne volontaire et à une auto-organisation de la prise en charge d'orphelins par des groupes de femmes pleines d'espérance, qui aurait mérité que l'on puisse mieux en saisir le fonctionnement, les contraintes et les effets. Ce sont surtout des danses que l'on voit... Sur un tel sujet, présenter ce salmigondis bâclé, superficiel et narcissique, est, de la part du "grand réalisateur", d'une désinvolture qui frise la condescendance, choquante.
© LES FICHES DU CINEMA 2002
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)4340
Nombre de salles de sortie (Paris)1
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)8
Nombre d'entrée première semaine (Paris)1905
Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France)15235

Tournage

Lieux de tournage