Made in the U.S.A (2000) Solveig Anspach

Pays de productionFrance ; Belgique
Sortie en France14 novembre 2001
Procédé image35 mm - Couleur
Durée105 mn

Générique technique

RéalisateurSolveig Anspach
ScénaristeSolveig Anspach
Auteur de l'oeuvre originaleCindy Babskid'après l'enquête journalistique
Société de production Point du Jour International (Paris)
Coproduction Entre Chien et Loup (Bruxelles)
Coproduction RTBF - Radio Télévision Belge Francophone
ProducteurLuc Martin-Gousset
ProducteurEmmanuelle Fage
CoproducteurDiana Elbaum
CoproducteurYves Swennen
CoproducteurHugues Le Paige
Distributeur d'origine Diaphana (Paris)
Directeur de la photographieLaurent Machuel
Ingénieur du sonLudovic Hénault
Ingénieur du sonRandy Foster
MixeurFranco Piscopo
MonteurAnne Riegel
Photographe de plateauJérôme Brezillon

générique artistique

Odell Barnes Jr.(dans son propre rôle)
Lisa Milstein(dans son propre rôle)
Mike Ward(dans son propre rôle)
Michael Charlton(dans son propre rôle)
Philip Wischkaemper(dans son propre rôle)
Gary Taylor(dans son propre rôle)
Barry Macha(dans son propre rôle)
Bobbie Jean Brooks(dans son propre rôle)
Reginald Wilson(dans son propre rôle)
Jeffrey Barnard(dans son propre rôle)
Kevin Ballard(dans son propre rôle)
Libby Johnson(dans son propre rôle)
Kenya Barnes(dans son propre rôle)
Odell Barnes Sr.(dans son propre rôle)
Mary Barnes(dans son propre rôle)
Robert Muhammad(dans son propre rôle)
David Brock(dans son propre rôle)
Bob Burtman(dans son propre rôle)
Johnny Ray Humphrey(dans son propre rôle)
Felita McKinney(dans son propre rôle)

Bibliographie

Périodiques

Synopsis

Odell Barnes a été exécuté à Huntsville au Texas le 1er mars 2000. Il avait 31 ans, la peau noire et était issu d'un milieu défavorisé. Il a été condamné à mort pour le meurtre d'Helen Bass, une amie de sa mère, assassinée chez elle un soir de Novembre 1989. Très vite la police conclut à la culpabilité d'Odell. Au Texas, les juges, élus par la population sur des programmes prônant l'usage sévère de la peine de mort, se doivent de mettre en pratique leurs promesses électorales. Ainsi, un citoyen pauvre se verra attribuer un avocat commis d'office, débutant et maladroit, peu apte à résister aux assauts d'un procureur chevronné, borné et tuyauté par la police. La plupart se retrouvent donc dans le fameux couloir de la mort après des procès bâclés. Odell Barnes, lui, a bénéficié d'une contre-enquête : tout a commencé quand un jeune Français se mit à correspondre avec un détenu. Celui-ci, handicapé mental, ne pouvant écrire, c'est son compagnon de cellule qui prit la plume à sa place : Odell.Ils correspondent pendant plus de trois ans. Sensibilisé, son interscripteur entreprit de rassembler des fonds pour ouvrir une contre-enquête. Ce qu'elle révèle est édifiant. Tous les éléments d'accusationperdent leur substance si on veut bien les regarder avec circonspection. Il y avait du sperme d'Odell dans le corps de la victime : "Viol !" clame le procureur. La contre-enquête établit que le jeune homme était l'amant de la victime et que le sperme était depuis trois jours dans le corps : preuve sans valeur ! Il en est de même pour maints éléments. Malgré le travail d'une équipe d'avocats pour faire rouvrir le dossier, malgré une demande de sursis pour faire entendre de nouveaux témoins, le procureur du comté, Barry Macha, bloque le processus : le sursis est rejeté et Odell Barnes exécuté. Le cas Barnes est intéressant à plus d'un titre. Il ne s'agit pas de dire, à travers ce documentaire, s'il était coupable ou innocent... ou complice. Le fait est que Barnes avait un casier, qu'il était déjà récidiviste et avait fait de la prison. Au moment des faits, il a un (trop) parfait profil de coupable. Mais si le film dénonce la peine de mort, il montre surtout, au-delà de la polémique, qu'on a exécuté un homme et qu'il y avait un doute sérieux quant à sa culpabilité. Et si le documentaire dénonce le fonctionnement de la justice américaine et particulièrement dans l'état du Texas où sévissait encore G.W. Bush, il pointe une Amérique qui a du mal à remettre en cause son mode de fonctionnement. La réalisatrice de Haut les coeurs !, revient à ses premières amours, le documentaire, pour cette véritable enquête menée studieusement et qui donne des frissons dans le dos.|#|#
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