Ciao bella ciao (2001) Jorge Amat, Nata Rampazzo, Yann Moulier-Boutang

Pays de productionFrance
Sortie en France20 novembre 2002
Procédé image35 mm - Couleur
Durée78 mn

Générique technique

RéalisateurJorge Amat
RéalisateurNata Rampazzo
RéalisateurYann Moulier-Boutang
Assistant réalisateurFlorence Gravas
Société de production Paris-Barcelone Films
Producteur déléguéJosé Luis Aguirre
Directeur de productionAlain Esmery
Distributeur d'origine Accatone Distribution (Paris)
Directeur de la photographieDiane Baratier
Ingénieur du sonSylvain Girardeau
MixeurFrédéric Bielle
MonteurFrance Langlois

générique artistique

Marie-Paule André(la voix de la narratrice)
Oreste Scalzone(un exilé, cofondateur de "Potere Operaio", dans son propre rôle)
Toni Negri(un ex-exilé, fondateur de "Potere Operaio", dans son propre rôle)
Andrea Morelli(un exilé, dans son propre rôle)
Yann Moulier-Boutang(l'économiste de l'IEP de Paris, dans son propre rôle
Nanni Balestrini(un ex-exilé, écrivain, dans son propre rôle)
Alexandre Adler(un historien, dans son propre rôle)
Pino Mitrani(un exilé, restaurateur, dans son propre rôle)
Gianfranco Pancino(un exilé, médecin, chercheur, dans son propre rôle)
Anna Soldati(une exilée, ex-militante, dans son propre rôle)
Cesare Battisti(dans son propre rôle)
Jean-Baptiste Marongiu(dans son propre rôle)
Paolo Persichetti(dans son propre rôle)
Aldo Caravati(dans son propre rôle)
Jean-Pierre Mignard(dans son propre rôle)
Anna Negri(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

De 1968 à 1980, l'extrême gauche italienne fut particulièrement active. Jusqu'à l'enlèvement puis le meurtre, par les Brigades Rouges, d'Aldo Moro (président de la Démocratie Chrétienne, plusieurs fois Président du Conseil). La radicalisation du conflit fut, on le sait maintenant, souhaitée par le pouvoir épargnant la mafia, active dans la lutte anti-communiste. La plupart des activistes gauchistes étaient issus de mouvements sociaux, prêts à mener une lutte violente mais dans une pure logique sociale. La mort d'Aldo Moro (acte politique fort, le corps étant déposé dans une 4L rouge à mi-chemin entre les sièges de la Démocratie Chrétienne et du PCI) sonnait la fin d'un combat que tous sentaient perdu, ne se reconnaissant plus dans l'escalade terroriste. Toni Negri fut l'un des premiers leaders à être incarcéré (de 79 à 83) avant d'être élu député. Bien que n'ayant pas de sang sur les mains, ce philosophe mondialement respecté dut s'exiler en France, son immunité parlementaire levée. Après 14 ans d'exil (professeur à Paris VIII), il choisit, dans un spectaculaire geste politique, de se rendre à l'État italien le 1er juillet 1997, souhaitant "l'amnistie et non l'amnésie". Paris protège encore une centaine d'exilés retirés de toute activité politique (fuyant la torture), devenus aujourd'hui scientifiques reconnus, restaurateurs, journalistes et écrivains talentueux, professeurs... Comme l'explique l'historien A. Adler, cet exil (favorisé par Mitterrand en 1981) arrangeait plutôt l'Italie, puisqu'il offrait une échappatoire consensuelle et permettait à la tension de retomber. Mais ces Italiens, ne pouvant revenir dans leur pays sans pour autant bénéficier du statut de réfugié politique, souhaitent que leur situation soit aujourd'hui éclaircie. Ils évoquent les 10 ans qui ont suffi, en d'autres temps, pour que soient amnistiés les événements de la Commune de Paris. Ils se confient à la caméra, racontent leur espoirs passés, leur vie d'exilé, leurs rêves. Les "années de plomb" ont offert de jolis sujets au cinéma international (dernier récit en date, Les Trois vies de Rita Vogt de V. Schlöndorff traitait par la fiction le même thème en Allemagne). La forme cinématographique est ici réduite à la seule fonction utilitaire et ce film de 98 ne doit sa sortie sur les écrans qu'à l'extradition vers l'Italie en août dernier de l'un des intellectuels interviewés dans le film et du vif mouvement de protestation international qui s'ensuivit. L'actuel gouvernement paraissant peu à l'aise sur le sujet, ce film propose quelques éléments de réflexion...
© LES FICHES DU CINEMA 2002
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Exploitation

Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris)139
Nombre de salles de sortie (Paris)1
Nombre de semaines d'exclusivité (Paris)1
Nombre d'entrée première semaine (Paris)139