Salomé (2001) Carlos Saura

Salomé

Pays de productionEspagne
Sortie en France18 décembre 2002
Procédé image35 mm - Couleur
Durée86 mn

Générique technique

RéalisateurCarlos Saura
ScénaristeCarlos Saura
Société de production Zebra Producciones (Madrid)
Producteur associéNatacha Kucic
Producteur associéAntonio Hernández
Producteur exécutifAntonio Saura
Producteur exécutifSaura Medrano
Directeur de productionCarmen Martinez
Distributeur d'origine MK2 Diffusion (Paris)
Directeur de la photographieJosé Luis López Linares
Directeur de la photographieTeo Delgado
Ingénieur du sonJaime Barros
Compositeur de la musique originaleRoque Baños
ChorégrapheJosé Antonio
ChorégrapheAída Gómez
Directeur artistiqueCarlos Saura
CostumierPedro Moreno
MaquilleurJosé Quetglás
CoiffeurBlanca Sánchez Torres
MonteurJulia Juaniz

générique artistique

Aída Gómez(Salomé)
Pere Arquillué(le réalisateur)
Paco Mora(Hérode)
Carmen Villena(Hérodias)
Javier Toca(Jean Bapstiste)
Dos y danza(le corps de danse)

Bibliographie

Synopsis

Chacun se rappelle, peu ou prou, le récit de la mort de Saint Jean-Baptiste, relaté par les évangélistes Marc et Mathieu : Fille d'Hérodias, laquelle avait épousé son beau-frère Hérode et encouru ainsi les foudres de Jean, Salomé dansa si bien au banquet d'anniversaire d'Hérode que ce dernier lui accorda ce qui lui plairait. Hérodias, pleine de haine envers le saint emprisonné, suggéra à sa fille d'exiger la tête de Jean sur un plat. Elle l'obtint. Autour de la figure de Salomé, dont la célèbre Danse des Sept Voiles inspira des artistes aussi divers que O. Wilde, R. Strauss, ou G. Moreau, Carlos Saura nous propose une interprétation quasi psychanalytique du mythe biblique, mettant en scène le désir à la fois sexuel et mystique de la jeune fille pour le saint, son rejet puis sa vengeance mortelle, sous forme de castration capitulaire. En collaboration avec la danseuse et chorégraphe espagnole Aída Gómez, il crée une sorte d'OFNI (objet filmique non identifié), ni vraiment ballet filmé, ni fiction, ni documentaire sur les répétitions, dont on se doute qu'elles sont scénarisées. De surcroît, il introduit un personnage de metteur en scène de cinéma, son alter ego, qui entretient la confusion. Devant cette mise en abyme compliquée à l'envie, le spectateur ne sait plus, sans jeu de mot facile, sur quel pied danser, entre perplexité et enthousiasme. Perplexité face à un dispositif de distanciation artificiel que n'imposait ni l'argument du ballet, assez fort en lui-même, ni la forme chorégraphique, mêlant flamenco et danse classique espagnole, assez riche en soi. Enthousiasme pour le talent formidable des danseurs de la compagnie d'Aída Gómez, "Dos y dansa", merveilleux de précision, de grâce, d'énergie et de rigueur, qui nous offrent (leur directrice en tête dans le rôle de Salomé), de purs moments de bonheur. Mais perplexité à nouveau quant à la scénographie finale, à la limite du kitsch,dans un beau décor, paradoxalement épuré, d'écrans et de jeux de lumières. Puis, enthousiasme encore pour la musique originale, signée Roque Baños, tissage remarquable de sonorités et de rythmes purement espagnols et orientaux, incrusté de mélodies vocales inspirées d'airs sacrés du XVIIIe siècle. Au final, et malgré son évidente passion, l'excès de cérébralité de Carlos Saura, comme dans son Carmen et plus récemment dans Tango, tient à distance de cette Salomé de feu et de sang qui aurait dû nous emporter.|#|#
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