Mimi (2002) Claire Simon

Pays de productionFrance
Sortie en France09 avril 2003
Procédé image35 mm - Couleur
Durée105 mn

Générique technique

RéalisateurClaire Simon
Assistant réalisateurArlette Buvat
ScénaristeClaire Simon
Société de production Maïa Films (Paris)
Coproduction Ognon Pictures (Paris)
Coproduction Gémini Films (Paris)
ProducteurGilles Sandoz
Distributeur d'origine Pirates Distribution
Directeur de la photographieMichel Dunan
CadreurClaire Simon
Ingénieur du sonPierre Armand
MixeurJean-Pierre Laforce
MonteurClaire Simon
MonteurJulie Pelat
MonteurMichel Toesca

générique artistique

Mimi Chiola(dans son propre rôle)
Diego Origlia(un musicien)
Mohamed Mokhtari(un musicien)
Didier Conti(l'amateur de train)
Michael Melikian(le chanteur arménien)
François Cavallo(dans son propre rôle)
Victoire Salvini(dans son propre rôle)
Philippe Bouillon(dans son propre rôle)
Valérie Bouricand(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Dans son documentaire Et la vie, sorti en novembre dernier, Denis Gheerbrant s'interrogeait sur ce qui constitue, justement, une vie. Un sujet que reprend à son compte Claire Simon dans son dernier long-métrage, Mimi. Mais, à la différence de Gheerbrant qui multipliait les entretiens, la réalisatrice se contente ici d'une seule histoire pour nous dire que toutes se construisent de la même manière, que chaque singularité est universelle. Avec un passé, que l'on ne maîtrise pas tout le temps, avec des rêves, des joies et des peines, mais aussi avec des choix. Et c'est probablement la force de l'histoire de Mimi Chiola que de nous amener à adhérer à cette idée. Un pari qui n'était peut-être pas gagné d'avance, car le personnage n'a rien d'exceptionnel : Mimi n'est plus franchement jeune, elle doit avoir entre 50 et 60 ans, n'est pas vraiment belle et plutôt masculine. Son histoire non plus n'a rien d'envoûtant : orpheline de père à quatre ans, elle quitte l'école à onze pour s'occuper de sa mère qui ne s'est pas remise de la disparition de son mari. Ouvrière dans la bonneterie de son demi-frère, puis vendeuse chez Monoprix, elle finit autour de 26 ans par reprendre avec deux amies un hôtel-restaurant dans l'arrière-pays niçois, sa ville natale, puis par s'installer dans une vieille maison isolée. Elle y vit d'ailleurs toujours. Mais la manière très visuelle qu'a Mimi de conter son histoire, et le choix de Claire Simon de transporter son héroïne sur des lieux qu'elle connaît apportent généralement une belle spontanéité au récit. Les souvenirs resurgissent, et à mesure que Mimi se remémore son histoire, nous, nous la découvrons. La voie ferrée de Nice nous raconte le départ de son frère pour faire fortune à Paris. Le centre ville évoque l'homosexualité de Mimi et la manière dont elle l'a acceptée, grâce à la bienveillance d'un prêtre. La gare fait resurgir une passion avec une femme qui l'a quittée pour se marier. Le chemin vers sa maison lui rappelle son voisin Étienne, le rôle de père qu'elle lui a donné et celui de mari qu'elle lui a refusé. Une ballade autour de chez elle fait remonter l'angoisse et la prémonition de la mort de sa mère... Une vie riche et apparemment pas toujours facile, mais que Mimi semble assumer pleinement. Et c'est la force du documentaire de Claire Simon que de nous montrer cela. Car malgré des parties plus poussives ou moins intéressantes (la vie présente de Mimi, la rencontre d'un homme qui passe ses loisirs à filmer des trains, des rappers, des amis dont la présence n'apporte rien de plus au propos), nous tombons progressivement sous le charme de cette femme qui a su se construire sa vie.
© LES FICHES DU CINEMA 2003
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