Synopsis
De retour au Tchad à la suite du décès de sa mère, le réalisateur Mahamat-Saleh Haroun décide de s'intéresser à la situation du cinéma dans son pays et sur le continent noir, et d'en faire un film. Débarqué avec une caméra vidéo, et accompagné par son ami Garba (ancien projectionniste en attente d'un visa pour les USA), il constate d'abord que le cinéma africain souffre d'un manque de visibilité. Les salles sont à l'abandon depuis la fin de la guerre et la vidéo, bien que très présente, dépend des choix de distributeurs (européens surtout) privilégiant les (mauvaises) productions américaines ou asiatiques. Côté production, Mahamat découvre la même absence de soutien. À la recherche d'un financement pour son film, il n'arrive pas à trouver de producteur, malgré les encouragements de ceux qu'il contacte. Dépité, le réalisateur poursuit quand même son travail et organise son casting. Les nombreux postulants qui y viennent démontrent enfin que les Tchadiens sont très sensibles au 7e art. Mais après le suicide d'une ancienne maîtresse (que tout le monde imaginait atteinte du VIH depuis son interprétation d'une séropositive dans une de ses réalisations), Mahamat décide de rentrer chez lui. Au moment de son départ, il confie quand même sa caméra à son neveu, qui la convoitait depuis son arrivée, décidé lui aussi à devenir cinéaste.
© LES FICHES DU CINEMA 2003