La Vie comme elle va (2003) Jean-Henri Meunier

Pays de productionFrance
Sortie en France03 mars 2004
Procédé image35 mm - Couleur
Durée97 mn

Générique technique

RéalisateurJean-Henri Meunier
Société de production Arte France Cinéma
Société de production Galatée Films (Paris)
Société de production Odyssée
Producteur déléguéJacques Perrin
Producteur déléguéChristophe Barratier
Directeur de productionNasser Belkalem
Directeur de productionNicolas Dumont
Distributeur d'origine Les Éditions Montparnasse (Paris)
MixeurPatrick Ghislain
MonteurYves Deschamps
MonteurNadia Dalal
Coopérateur techniqueKatlène Delzant

générique artistique

Arnaud Barre(le chef de gare, dans son propre rôle)
Hubert Bouyssières(le maire, dans son propre rôle)
Christian Lombard(l'enfant terrible du pays, dans son propre rôle)
Céline Causse(la centenaire, dans son propre rôle)
Henri Sauzeau(le poète de la mécanique, dans son propre rôle)
Henri Dardé(le pays voyageur, dans son propre rôle)
Jean-Louis Raffy(le retraité "à la coule", dans son propre rôle)
Madame Dardé(la fermière, dans son propre rôle)
Serge Itkine(le paysan par philosophie, dans son propre rôle)
Jacky Dejhouge(le clown Piccolo, dans son propre rôle)
Christopher Gillard(le troubadour, dans son propre rôle)
Dominique Saouly(la guest-star, dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Jacques Perrin, l'heureux producteur de Microcosmos présente son nouvel opus : La Vie comme elle va. Il ne s'agit plus ici de découvrir une vie invisible à l'oeil nu. Quoique. La caméra de J-H. Meunier filme la vie à Najac à la manière d'un microscope disséquant la vie des insectes : la vie comme elle est dans les campagnes, quasi inconnue des citadins. Le regard complice du réalisateur, lui-même fraîchement installé à Najac, se pose, mi-amusé, mi-ému, sur les habitants du village : le chef de gare, drôle de "fonctionnaire à tout faire" dont la position favorite est calé confortablement dans le fauteuil à côté du poêle, les pieds sur le bureau ! Le Maire, en poste depuis 56 ans, qui ne faiblit pas d'inventivité musicale pour accueillir les touristes de passage. Ou encore le retraité "à la coule" que rien ne pourra perturber, pas même les nombreuses lettres de rappel qu'il n'ouvre qu'une fois par mois puisque "statistiquement [on a] plus de chances d'avoir des mauvaises nouvelles que des bonnes" ! Ces portraits donnent lieu à des situations cocasses, bien éloignées des notions d'efficacité, de productivité et de rentabilité chères au monde d'aujourd'hui (comme si Najac représentait un passé révolu) : la rébellion de trois brebis fait tourner en bourrique l'enfant terrible du pays ; le caprice du "gyrocoptère", la nouvelle invention du poète de la mécanique, retarde son ambition de voler ; l'"Internationale", chantée en leitmotiv par la centenaire, lutte contre la soupe trop épaisse qu'on veut lui faire avaler. Nul doute que J-H. Meunier est amoureux de Najac, mais il n'est pas question d'en faire une carte postale caricaturale. Il laisse la parole à ses habitants, lucides ("il y a à peu près la même proportion de cons qu'ailleurs, sauf qu'ici c'est joli !"), optimistes (le moral est le plat du jour inscrit au café du coin) et philosophes (le paysan est celui qui façonne le paysage : pas un métier, une vie). Soudain, on se met à rêver : et si l'on proposait aux élèves des grandes écoles une année de césure à Najac ! Un chef de gare HEC côtoierait un clown énarque. De quoi renverser la tête de la "France d'en bas" ! Une grande enseigne de la distribution serait le partenaire privilégié de ce programme au slogan tout trouvé "La vie, la vraie", que les caméras du journal de 13h pourraient suivre chaque jour tel, un reality show : Vis ma vie à Najac. A bien y réfléchir, ce n'est pas ce qu'on leur souhaite aux habitants de Najac. Que la vie continue d'aller comme elle va : triste parfois, difficile souvent. Mais toujours "laisser faire la vie, laisser courir le temps"...
© LES FICHES DU CINEMA 2004
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