J'aime la vie, je fais du vélo, je vais au cinéma (2004) Francis Fourcou

Pays de productionFrance
Sortie en France26 janvier 2005
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn

Générique technique

RéalisateurFrancis Fourcou
ScénaristeFrancis Fourcou
ProducteurFrancis Fourcou
ProducteurHerta Alvarez-Hernaes
Distributeur d'origine Ecransud Distribution (Toulouse)
Directeur de la photographieJean-Marie Dagonneau
Ingénieur du sonHenri Roux
Ingénieur du sonCyril Martin
Compositeur de la musique originaleRudi Sordes
MonteurRobin Barrière

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

Le titre fait un peu "bobo-cool", le propos l'est parfois et la réalisation est un peu plan-plan : qu'importe ! J'aime la vie... est un documentaire sympathique, chaleureux et utile. Voilà déjà un bout de temps que les salles de quartier ont fermé les unes après les autres, et les salles "art et essai" ont failli les suivre. Et voici le temps des multiplexes. C'est dans "son" Sud-Ouest que s'est baladé Francis Fourcou, avec une escapade en Wallonie. Quelques salles historiques, quelques animateurs courageux se battent pour qu'on aille au cinéma autrement qu'à l'hypermarché, et que le film reste plus important que le sac de pop-corns. Visites donc à "La Brèche" de Sainte-Foy la Grande, au "Jean Eustache" de Pessac, au coeur de l'association "Entracte" du ciné de Mugron (cherchez sur une carte !), et au superbe "Arenberg" de Bruxelles. Dans un multiplexe aussi : le seul qui accepta sa visite fugace. On peut reprocher à F. Fourcou (et à certains de ses intervenants) un parallèle sommaire, dans une séquence d'ailleurs ultraconvenue, entre les combats "écolos" et ceux des salles indépendantes. On peut contester aussi qu'il ait fait une part si belle et si longue aux animateurs - un peu "fiers" comme on dit - du circuit "Utopia". Il s'en défend préventivement, d'ailleurs : mais on regrette quand même que quelques unes de leurs minutes n'aient pas été consacrées à d'autres initiatives, à d'autres exploitants courageux, moins médiatiques et ayant peut-être davantage besoin de soutien. Cela étant, lorsque Patrick Troudet (programmateur d'"Utopia") détaille les difficultés pour avoir accès aux oeuvres face aux rouleaux compresseurs des distributeurs, de leurs cartes illimitées et de leurs complexes, c'est lumineux et captivant. Et l'inauguration d'un "Utopia" par Alain Juppé est un morceau d'anthologie du double langage ! Les meilleurs moments, c'est à Mugron qu'on les déguste. Mugron, c'est dans la Chalosse profonde (d'ailleurs, toute la Chalosse est profonde !). C'est là que s'est créée l'association de spectateurs "Entracte", qui choisit les films de la salle de cette toute petite ville. C'est là que naquit voici déjà des lustres, le "Cinambule", un ciné-bus aménagé en salle, où deux fadas-fanas de ciné projetaient des films de qualité dans les plus petits villages. F. Fourcou consacre de jolis moments à leur histoire : rien que pour elle, il faut voir son film. Dans moult campagnes, depuis cinq ou six ans, le cinéma ambulant est de retour. Seulement voilà, et cela F. Fourcou ne l'évoque pas : ce sont de gros circuits qui l'organisent, et ce sont les blockbusters qu'on y projette. Si tu ne vas pas au mutiplexe, le "monoplexe" viendra à toi : ça mériterait un autre documentaire, non ?
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