Le Fantôme d'Henri Langlois (2004) Jacques Richard

Pays de productionFrance
Sortie en France02 mars 2005
Durée210 mn

Générique technique

RéalisateurJacques Richard
Assistant réalisateurMarie-Charlotte Bridant
ScénaristeJacques Richard
Société de production Les Films Elémentaires (Paris)
ProducteurJacques Richard
Distributeur d'origine Eurozoom
Directeur de la photographieJérôme Blumberg
Directeur de la photographieJacques Richard
Compositeur de la musique originaleNicolas Baby
Compositeur de la musique originaleLiam Farrell
MonteurFabrice Radenac

générique artistique

Henri Langlois
Claude Berri
Claude Chabrol
Henri Alekan
Roland Lesaffre

Bibliographie

Synopsis

Ce documentaire de bric et de broc retrace à très gros traits la trajectoire hors du commun d'Henri Langlois.Les meilleurs passages sont constitués d'extraits d'archives montrant celui qui fut dévoré durant un demi-siècle par une passion gloutonne pour le cinéma. On comprend dès ses premiers mots, qu'il possédait une vision du cinéma et que cet autodidacte était un penseur du 7e art. Il a ainsi réfléchi sur ce qu'était sa mission : "J'ai voulu montrer les ombres des vivants se mélangeant avec les ombres des morts." Car, pour lui, "la passion du cinéma n'a d'intérêt que si elle ouvre sur l'avenir", rappelle le critique Jean Douchet. Ce qui explique pourquoi il a soutenu et encouragé nombre de cinéastes en activité, voire débutants comme ceux de la Nouvelle Vague... S'il a sauvé des milliers de copies, à une époque où on les détruisait une fois l'exploitation du film finie, c'était surtout pour les montrer. "Les films morts, on ne les voyait pas. Tous les classiques du muet risquaient de disparaître", se souvient le cinéaste Jean-Charles Tacchella. Leur projection était donc la pierre angulaire du combat de Langlois contre l'oubli de l'Histoire du cinéma. Projeter des films pour aider les spectateurs à former leur goût. En collectionnant les copies et en les projetant, il constitua un patrimoine vivant. Pour Langlois, aucun doute, les films doivent être accessibles au plus grand nombre. Ainsi, raconte Luce Vigo, lorsqu'elle lui demanda le découpage d'un film de son père qu'elle lui avait prêté, elle reçut la réponse suivante : "Vigo ne vous appartient pas." Jacques Richard accomplit un travail honnête quand il explicite de façon didactique la relation de Langlois avec le cinéma. Mais, quand il cherche à décrire le comportement quotidien de celui-ci avec ses proches, ses collaborateurs (Lotte Eisner, Mary Meerson, Musidora, Marie Epstein) et les représentants des pouvoirs publics, il s'enlise dans des anecdotes insignifiantes, dont on se serait volontiers passé. Le montage n'est pas toujours à la hauteur de la personnalité dont il veut restituer toute la richesse : il brutalise les témoignages en les concassant, notamment pour les soumettre à la progression chronologique de l'ensemble. Résultat : certains extraits d'interviews ne durent que quelques secondes et sont coupés à la hache, alors que l'interviewé n'a pas terminé sa phrase, sa voix restant en l'air. On regrette aussi de ne pas avoir entendu davantage de représentants de la Nouvelle Vague, notamment Godard, Rivette et Rohmer. Car c'est à la Cinémathèque qu'ils ont appris le cinéma.
© LES FICHES DU CINEMA 2005
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