Pierre Verger, mensageiro entre dois mundos (2004) Lula Buarque de Hollanda

Pierre Verger, messager entre deux mondes

Pays de productionBrésil
Sortie en France30 mars 2005

Générique technique

RéalisateurLula Buarque de Hollanda
ScénaristeMarcos Bernstein
Auteur du commentairePierre Verger
Société de production Conspiração Filmes (Rio de Janeiro ; São Paulo)
Société de production GNT/Globosat (Rio de Janeiro)
Société de production Gegê Produções Artísticas (Rio de Janeiro)
ProducteurFlora Gil
ProducteurLeonardo Monteiro de Barros
ProducteurLula Buarque de Hollanda
Producteur associéFlávio R. Tambellini
Producteur exécutifMariza Figueiredo
Distributeur d'origine Jangada Distribution (Paris)
Directeur de la photographieCésar Charlone
Ingénieur du sonValéria Ferro
Compositeur de la musique originaleNaná Vasconcelos
MonteurKiko Ribeiro

générique artistique

Gilberto Gil(le narrateur)
Pai Agenor(dans son propre rôle)
Jorge Amado(dans son propre rôle)
Nondichao Bachalou(dans son propre rôle)
Pai Balbino(dans son propre rôle)
Maurice Baquet(dans son propre rôle)
Agoliagbo Bedjagni(dans son propre rôle)
Pierre Boucher(dans son propre rôle)
Milton Cunha(dans son propre rôle)
Gabin Djimasse(dans son propre rôle)
Juana Elbein dos Santos(dans son propre rôle)
Miguel Falabella(dans son propre rôle)
Zélia Gattai(dans son propre rôle)
Milton Guran(dans son propre rôle)
Jean-Pierre Le Bouler(dans son propre rôle)
Nestor Ogalala(dans son propre rôle)
Edson Porto(dit "Popo", dans son propre rôle)
Antonio Risério(dans son propre rôle)
Jean Rouch(dans son propre rôle)
Baba Shango Agboba(dans son propre rôle)
Arlete Soares(dans son propre rôle)
Maria Stella de Azevedo(dans son propre rôle)
Cid Teixeira Calvacante(dans son propre rôle)
Antônio Carlos " Vovô " dos Santos(dans son propre rôle)
Ayekobino Yakpetchou(dans son propre rôle)
Juliano " Xaxá VIII " de Souza(dans son propre rôle)
Nancy " Ceci " de Souza e Silva(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Aventurier, reporter, photographe, anthropologue... Pierre Verger a vécu mille vies, comme mille facettes d'une personnalité complexe, en perpétuelle recherche. Né à Paris en 1902, Verger est arrivé au Brésil en 1946 après avoir parcouru un bon bout de globe, arpentant inlassablement les cinq continents armé de son Rolleiflex. La photographie est alors pour lui autant une passion qu'un moyen de financer ses voyages. Le documentariste L. B. de Hollanda (neveu du compositeur Chico, petit-fils de l'historien Sergio) a choisi de se concentrer sur le Verger bahianais, celui qui photographia la communauté noire et qui s'initia aux cultes afro-brésiliens de Salvador de Bahia, sur lesquels il mènera des recherches approfondies. Sous l'égide de Théodore Monod, directeur de l'Institut français d'Afrique Noire, il publiera des ouvrages essentiels parmi lesquels Fluxo e refluxo (1987). Devant la caméra, le chanteur, compositeur (et actuel ministre de la culture) Gilberto Gil joue les conteurs. Comme un enfant curieux, il part à la rencontre des nombreuses personnalités françaises et brésiliennes, amis et collègues, qui ont croisé la route du photographe. Il arpente les rues de Salvador, fait escale à Paris et, surtout, se rend au Bénin, où Verger a longtemps séjourné. Car, par ces nombreux allers-retours, P. Verger a fondamentalement participé à renouer les liens perdus entre les communautés yorubas des deux cotés de l'Atlantique. La majorité des esclaves envoyés à Salvador provenaient en effet du royaume de Keto. Là, G. Gil rencontre les pères et mères de saints (dignitaires religieux) qui initièrent et rebaptisèrent Verger, Fatumbi, son nom de candomblé, signifiant "celui qui est né deux fois grâce à la divinité Ifa". Les rencontres avec les amis bahianais de Verger sont les plus captivantes. A chacun, G. Gil pose la même question : "Finalement, Verger croyait-il à ces divinités ?". A chaque fois, la réponse diverge. Car, de l'écrivain Jorge Amado à la cuisinière du photographe, en passant par des amis anonymes et des dignitaires du candomblé, tous semblent avoir connu une personne différente. Un entretien très émouvant ponctue ces déambulations : c'est le dernier accordé par Verger, le 11 février 1996, la veille de sa mort. Précis, drôle et sage, il commente son travail avec humilité, depuis sa modeste maison de Salvador. Et répond enfin à la question de Gil... En mettant ses pas dans les pas de Verger, Gil lève peu à peu le voile sur les mystères du candomblé et sur ceux d'une personnalité. Comme Verger avant lui, on bascule alors dans une autre réalité, baignée par la magie des dieux africains, les orixas. Les prises de vues de Hollanda, chaloupées, pleines des couleurs africaines, sonnent alors comme l'écho contemporain des sobres photos noir et blanc de Pierre Verger.
© LES FICHES DU CINEMA 2005
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