Weekend of a Champion (1971) Frank Simon

Pays de productionFrance ; Grande-Bretagne
Sortie en France20 novembre 2013
Procédé image35 mm - Couleur
Durée80 mn

Générique technique

RéalisateurFrank Simon
ScénaristeFrank Simon
Société de production RP Productions
Société de production Mark Stewart Productions
ProducteurRoman Polanski
Producteur exécutifMark Stewart
Producteur exécutifTimothy Burrill
Directeur de productionDaniel Champagnon
Directeur de productionGareth Dodds
Distributeur d'origine Pathé Distribution
Directeur de la photographieBill Brayne
Directeur de la photographiePawel Edelman
Ingénieur du sonJean-Marie Blondel
MonteurHervé de Luze
MonteurShawn Tracey
MonteurDerek York
Coordinateur des effets spéciauxFrédéric Moreau
Coordinateur des effets spéciauxSarah Moreau-Flament
Coordinateur des effets spéciauxMikael Tanguy
Coordinateur des effets spéciauxThierry Flament
Coordinateur des effets spéciauxFred Roz

générique artistique

Roman Polanski(dans son propre rôle)
Jackie Stewart(dans son propre rôle)
Helen Stewart(dans son propre rôle)
Grace Kelly(dans son propre rôle)
Prince Rainier de Monaco(dans son propre rôle)
Ringo Starr(dans son propre rôle)
Joan Collins(dans son propre rôle)
Graham Hill(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Dimanche 23 mai 1971. Le pilote Jackie Stewart, accompagné de son épouse, Helen, est à Monaco. Stewart s’apprête à participer au Grand Prix de Monaco, troisième course de la saison, alors qu’il est en tête du championnat du monde devant son concurrent direct, l’Américain Mario Andretti. Quelques jours plus tôt, les Stewart arrivent en Principauté avec un invité de marque : le cinéaste Roman Polanski. Frank Simon - réalisateur rencontré par ce dernier à Cannes, en 1968, grâce à The Queen (un documentaire sur un concours de drag queen à New York) -, va les suivre durant les trois jours du Grand Prix, depuis la tranquillité des chambres d’hôtel jusqu’au vacarme assourdissant du paddock. Ce sera le week-end d’un champion, puisque Stewart va logiquement remporter la course, nouvelle étape vers son deuxième titre de champion du monde de Formule 1. Logiquement ? Pas si simple.... Redécouvert en mai 2013 à Cannes, Weekend of a Champion se révèle un complément essentiel à un film de fiction sorti quelques mois plus tard : Rush de Ron Howard [v.p. 586], consacré à la rivalité entre deux autres pilotes de F1, Niki Lauda et James Hunt. Deux coureurs qui ont connu leur heure de gloire après la retraite de Stewart, en 1973, et qui ont frôlé la mort en compétition (Lauda a été grièvement blessé lors du Grand Prix d’Allemagne en 1976). Cinq ans plus tôt, Weekend of a Champion évoquait déjà cette situation de menace permanente. Le film est un instantané d’une époque faussement insouciante, et d’un sport encore mal encadré et extrêmement dangereux. En s’immisçant dans l’intimité de Stewart, Simon saisit toute la verve du pilote, son énergie, son charisme naturel, mais aussi sa capacité à cloisonner ses émotions à l’approche de la course, pour être dans un état de concentration maximum. Le documentariste filme son quotidien, fait d’essais mécaniques, d’errance dans les chambres d’hôtel, et de réceptions mondaines. Il accompagne Stewart et Polanski lors de leurs repérages sur le circuit. Il saisit, par intermittence, l’angoisse évidente d’Helen, épouse condamnée à regarder son mari risquer sa vie sur un circuit... depuis des stands peu protégés, dans des conditions de sécurité archaïques ! Au détour des stands, Jackie Stewart échange avec son coéquipier, le jeune prodige François Cevert, qui trouvera la mort deux ans plus tard lors d’essais libres... Un accident qui provoquera la retraite anticipée du champion après neuf ans de compétition en F1. Malgré ses 42 ans d’âge, ce documentaire, injustement tombé dans l’oubli après sa sélection au festival de Berlin en 1972, n’a pas pris une ride. En particulier dans ses choix techniques : c’était la première fois qu’une caméra était embarquée à bord d’une voiture de F1, filmant exactement ce que voyait le pilote. Une technique désormais courante pour les équipes TV, lors des retransmissions des Grands Prix. Restauré et raccourci de 30min, le film se referme sur les retrouvailles de Polanski avec Jackie Stewart (Simon est décédé à la fin des années 1970). S’il rappelle le combat de Stewart pour rendre ce sport plus sécurisé et raisonnable, cet épilogue qui célèbre, à sa façon, la fin d’une époque nonchalante, où les pilotes de F1 étaient des gladiateurs avant d’être des sportifs.
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