Metal : A Headbanger's Journey (2005) Sam Dunn, Scott McFadyen

Metal : Voyage au coeur de la bête

Pays de productionCanada
Sortie en France21 juin 2006
Procédé image35 mm - Couleur
Durée96 mn

Générique technique

RéalisateurSam Dunn
RéalisateurScott McFadyen
ScénaristeSam Dunn
ScénaristeScott McFadyen
Société de production Banger Productions
ProducteurSam Dunn
ProducteurScott McFadyen
Producteur exécutifDavid Reckziegel
Producteur exécutifJohn Hamilton
Producteur exécutifScott McFadyen
Producteur exécutifSam Feldman
Producteur exécutifNoah Segan
Distributeur d'origine Pretty Pictures (Paris)
Directeur de la photographieBrendan Steacy
Compositeur de la musique originaleAndrew Wright
MonteurMike Munn

générique artistique

Tony Iommi(dans son propre rôle)
Dee Snider(dans son propre rôle)
Alice Cooper(dans son propre rôle)
Slipknot(dans son propre rôle)
Rob Zombie(dans son propre rôle)
Bruce Dickinson(dans son propre rôle)
Ronnie James Dio(dans son propre rôle)
Cannibal Corpse(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Il le répètera suffisamment tout au long du film : Sam Dunn, l'un des trois réalisateurs, a obtenu un diplôme d'anthropologie, et il est investi d'une mission : décrire une population à laquelle il appartient, les Metalheads (comprenez "fans de Metal", le courant musical...). Et, comme il sort tout juste de l'école, Sam Dunn veut faire les choses bien, et dans l'ordre. Article premier : les origines de la musique. C'est un des jeux favoris de tout amateur d'un style musical quel qu'il soit : trouver le groupe ou l'artiste ayant conçu le premier album assimilable à son genre favori. Quelques interviewés donnent bien leur avis, mais Sam, qui a raison, conclut pour eux : c'est le groupe Black Sabbath qui a inauguré le genre dans les années 1970, avec sa chanson éponyme. En effet, par l'utilisation du "Triton", un son permettant d'invoquer le diable durant le Moyen-Âge, leur guitariste Tony Iommi a créé le son diabolique du Heavy Metal. Guitare oblige, le style doit énormément au blues, tirant par ailleurs son penchant gothique et sombre de la musique classique. Il suffisait d'ajouter une prise de courant ! Article second : l'environnement. Le mot "metal" viendrait des usines d'aluminium qui peuplaient les "trous à rats" d'où sont issus certains musiciens. Il s'agit de "se fabriquer un autre monde" soulignent les musiciens masqués Slipknot. Les fans ressentent cela : le Metal propose un territoire qui n'exclut personne, au contraire. C'est donc l'occasion de comprendre comment certains jeunes deviennent des jeunes "bizarres". Le signe des cornes du diable (index et auriculaire pointés) est en fait un "mal'occh", visant à éloigner le mauvais oeil (c'est la grand-mère de Ronnie James Dio qui l'a dit). Comme le rap aujourd'hui, et du fait de sa popularité, le Metal a été mal interprété, mal compris et fut un bouc émissaire évident pour les politiques et la censure, à qui il permettait, plus généralement, de stigmatiser toute forme de liberté. Convoqué, Dee Snider, le chanteur des Twisted Sisters, assura sa défense par un discours mémorable écrit "dans la langue de Shakespeare", soulignant que ses paroles étaient faites pour que chacun y trouve ce qu'il veut (ce qui peut expliquer pourquoi la femme d'Al Gore y avait trouvé du sadomasochisme !). L'allure de Dee Snider vaut, par ailleurs, son pesant d'or. Chevelure frisée, cuirs et collants roses fluos : le look des rock stars, qui contraste apparemment avec la puissance exprimée par le Heavy Metal, pose souvent la question de la virilité. Et si la virilité c'était le courage de se travestir ? Il ne faut pas oublier la part d'autodérision qu'implique toute appartenance à un groupe (on connaît plus l'apparence de Kiss que leurs chansons) et, dans ses excès, le Metal se parodie lui-même... Après quelques "Si t'aimes pas, je t'emmerde" Sam peut placer sa conclusion : "le Metal affronte ce que nous renions...".
© LES FICHES DU CINEMA 2006
Logo

Exploitation