Synopsis
De juillet à décembre 2005, le cinéaste suisse Marcel Schüpbach a suivi, au sein du TPIY (Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie) à La Haye, le travail acharné de Carla Del Ponte dans sa traque des criminels de guerre. Nommée en 1999 par le Conseil de sécurité des Nations Unies au poste de procureur du TPIY, Carla Del Ponte instruit et accuse mais n’a pas force de police et dépend pour les arrestations de la bonne volonté des États. Le TPIY a déjà à son actif de nombreux "succès". Reste une liste de six accusés en fuite, que Carla s’est jurée de coincer. Parmi eux, le Croate Ante Gotovina et les Serbes Ratko Mladic et Radovan Karadzic, auteurs du tristement célèbre massacre de Srebrenica. Entourée d’une équipe restreinte, extrêmement soudée et motivée, Carla Del Ponte, archi protégée car perpétuellement menacée, vole de réunions en négociations subtiles, évaluant, de Zagreb à Belgrade, la bonne coopération des uns (la Croatie doit intégrer l’Union Européenne) et la mauvaise volonté des autres, qui protègent leurs "héros". Distribuant tour à tour les bons et les mauvais points, espérant d’un changement de ministre, finalement décevant, de meilleurs résultats, allant secouer les instances internationales à New York ou Washington, Carla se démène, opiniâtre, jamais découragée, toujours sur la brèche, même au repos dans son Tessin natal. Tandis qu’à Srebrenica, les mères, soeurs, épouses des victimes, courageusement revenues chez elles, doutent de la possibilité d’une justice, Carla, la soixantaine élégante, petite boule d’énergie, d’intelligence et de ténacité, continue le combat tout en les comprenant.
© LES FICHES DU CINEMA 2007
Réalisateur