O Estado do mundo : Tombée de nuit sur Shanghaï (avril 2007) (2006) Chantal Akerman

L'Etat du monde : Tombée de nuit sur Shanghaï (avril 2007)

Pays de productionPortugal
Sortie en France20 février 2008
Procédé imageAutre procédé
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Générique technique

RéalisateurChantal Akerman
ScénaristeChantal Akerman
Société de production LX Filmes (Lisboa)
Société de production Fundação Calouste Gulbenkian (Lisboa)
Producteur déléguéLuis Correia
Distributeur d'origine Pierre Grise Distribution (Paris)
Ingénieur du sonDavid Lassalle
MonteurClaire Atherton

générique artistique

Bibliographie

Ouvrages

Périodiques

Synopsis

Ce film est le fruit d’une proposition faite par la Fondation Calouste Gulbenkian à six auteurs très pointus, et consistant à donner chacun une vision personnelle d’un endroit du monde de leur choix. Vient d’abord le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul (Tropical Malady) qui nous présente, dans Luminous People, le languissant parcours au fil du Mékong d’un bateau naviguant contre le vent, et sur lequel se déroule une cérémonie funéraire. Seize minutes qui célèbrent, au rythme doux et fangeux du fleuve, la présence des morts et la mémoire décadente des vivants. Le Brésilien Vicente Ferraz propose, dans Germano, de suivre le destin d’un pêcheur et de son équipe qui, après avoir navigué plusieurs années dans la magnifique baie polluée de Guanabara, décident d’aller travailler dans d’autres eaux. Malgré leur modeste caboteur, ils prennent la direction de la haute mer, et tombent en panne alors qu’un immense pétrolier fonce sur eux. C’est l’occasion pour Ferraz d’évoquer l’impasse entre globalisation et cultures nationales et le défi de plus en plus prégnant de la préservation de l’environnement. Un film qui, tel un roman populaire du «Nordeste» brésilien, nous parle du passage du XXe au XXIe siècle, idée qu’incarne avec poésie cette petite embarcation si précaire face au supertanker d’acier. One Way, de l’Indienne Ayisha Abraham, nous propose de suivre la vie quotidienne et modeste d’un gardien de parking. Ce travailleur, invisible dans la grande ville moderne, nous fait partager par ses récits de voyage (des montagnes du Népal à Bangalore en Inde), son vertige devant la transformation de l’espace urbain et la vive nostalgie de sa terre indigène. Le Chinois Wang Bing, quant à lui, nous présente dans Brutality Factory une terrifiante plongée dans la Chine démente de la Révolution culturelle. Dans les ruines humides et sordides d’une usine, des fantômes apparaissent. Leurs voix s’élèvent pour conter leur histoire, tissée de malheurs et de persécutions, pour que reste vivante la mémoire du passé. Puis c’est le Portugais Pedro Costa, qui nous livre dans Tarrafal une réflexion sur le territoire qui porte ce nom, sur l’île de Santiago au Cap-Vert. En 1936, le Portugal y créa une colonie pénitenciaire pour les prisonniers politiques, connue sous le nom de «camp de la mort lente». Enfin, L’État du Monde se clôt sur un long plan fixe et magnétique signé par la Belge Chantal Akerman, qui plonge au coeur de Shanghai. Un monde où les images sont partout et se mélangent, sans hiérarchie aucune dans un concert assourdissant et aveuglant. Les bateaux et les immeubles ne sont plus alors, tels des oriflammes, que les porteurs d’immenses écrans sur lesquels se télescopent, comme autant de totems, Mona Lisa ou Snoopy. De l’ensemble, on retiendra une démarche ambitieuse, mais confuse et souvent dépassée par son propre défi : donner par juxtaposition de visions uniques sur un morceau du monde, une vision à la fois métaphorique, personnelle et universelle de notre Terre dans son ensemble.
© LES FICHES DU CINEMA 2008
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