Glastonbury (2005) Julien Temple

Glastonbury

Pays de productionEtats-Unis ; Grande-Bretagne
Sortie en France18 juillet 2007
Procédé image35 mm - Couleur
Durée138 mn
DistributeurTamasa Distribution (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurJulien Temple
Société de production Sonatine Films
Société de production BBC Films
Société de production HanWay Films (London)
Société de production Emap Performance
Société de production NewHouse Nitrate Productions
ProducteurRobert Richards
CoproducteurAnn Faggetter
Producteur exécutifJeremy Thomas
Producteur exécutifTracey Scoffield
Producteur exécutifJane Hawley
Producteur exécutifDave Henderson
Distributeur d'origine Les Acacias (Paris)
MonteurNiven Howie
MonteurTobias Zaldua

générique artistique

The Velvet Underground(dans son propre rôle)
Tinariwen(dans son propre rôle)
Nick Cave and the Bad Seeds(dans son propre rôle)
Terry Riley(dans son propre rôle)
The Bravery(dans son propre rôle)
Morrissey(dans son propre rôle)
Faithless(dans son propre rôle)
Melanie(dans son propre rôle)
Prodigy(dans son propre rôle)
Toots and the Maytals(dans son propre rôle)
Primal Scream(dans son propre rôle)
Richie Havens(dans son propre rôle)
Alabama 3(dans son propre rôle)
Billy Bragg(dans son propre rôle)
Ernest Ranglin(dans son propre rôle)
Black Uhuru(dans son propre rôle)
Cypress Hill(dans son propre rôle)
The Skatalites(dans son propre rôle)
The Scissor Sisters(dans son propre rôle)
Radiohead(dans son propre rôle)
Babyshambles(dans son propre rôle)
The Levellers(dans son propre rôle)
David Gray(dans son propre rôle)
Björk(dans son propre rôle)
Stereo MC's(dans son propre rôle)
Coldplay(dans son propre rôle)
The Chemical Brothers(dans son propre rôle)
Dr. John(dans son propre rôle)
Blur(dans son propre rôle)
The Mescaleros(dans son propre rôle)
Ray Davies(dans son propre rôle)
Pulp(dans son propre rôle)
David Bowie(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Le festival de Glastonbury est le plus vieux festival de rock du monde. Fondé en 1970 par Michael Eavis, un fermier libertaire, désireux d’implanter l’esprit de Woodstock dans son champ, le festival a pris une ampleur considérable et survécu à tous les changements d’époques. Eavis apparaît donc régulièrement dans le film pour conter quelques anecdotes. Toutefois, il ne s’agit pas là d’un véritable récit chronologique. Mélangeant des images de différentes époques sans jamais mentionner la moindre date, Glastonbury semble se vouloir avant tout une plongée dans le festival « comme si vous y étiez ». Autre surprise déconcertante par rapport à ce que l’on pouvait attendre : Glastonbury n’est en aucun cas un film musical. D’abord, parce que les extraits de concerts ne sont présentés que comme des ponctuations musicales, généralement assez courtes. Ensuite, parce que la musique n’est même jamais évoquée par les protagonistes. En fait, Glastonbury n’est jamais envisagé comme un festival rock, toujours comme un rassemblement. Et là encore, ce n’est même pas la musique qui crée la cohésion. Ce qui est donné comme l’élément rassembleur, c’est le besoin de liberté : exploser un bon coup, être soi-même le temps d’un week-end. Il s’agirait donc de quelque chose entre la thérapie de groupe (avec, au programme : danses primitives, bains de boue, amour libre, etc.) et le meeting politique (le festival brasse la parole contestataire et soutient de multiples mouvements). Temple semble développer le fantasme d’une sorte de cour des miracles moderne, peuplée de « freaks » dont il suggère qu’ils pourraient être les descendants des pèlerins qui affluaient jadis sur ces terres sacrées. Mais il faut du temps pour entrer dans sa vision. En effet, ce qu’il nous présente n’apparaît, d’abord, guère différent de ce que l’on peut voir en marge de n’importe quel festival : des jeunes gens défoncés à la bière ou à l’acide, faisant du tam-tam et du diabolo en trouvant que la guerre, c’est moche. A priori, pas vraiment de quoi susciter un grand élan d’enthousiasme ! Et pourtant, à la longue, à mesure que l’on s’enfonce dans le film en perdant l’espoir d’y trouver ce que l’on cherchait, on finit par trouver autre chose. Car, peu à peu, Glastonbury apparaît comme une sorte de bouillon de culture dans lequel on peut regarder pousser les graines de la contestation, depuis l’ère hippie jusqu’à la génération techno. En effet, avec ce film, comme avec Joe Strummer, Julien Temple pose la question de savoir comment la rébellion, l’idéalisme ou la liberté traversent l’épreuve du changement (d’âge ou d’époque), et tente de faire passer l’idée qu’ils peuvent y survivre. Car faire de ces notions l’apanage de l’adolescence ou d’époques très précises (deux ou trois zones chaudes des années 1960 et 1970) est finalement le meilleur moyen de les minimiser, de les réduire, de les disqualifier. Prouver le contraire, en montrant quels compromis et quelles intransigeances cela implique, apparaît alors comme un beau projet.
© LES FICHES DU CINEMA 2007
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