Sand and Sorrow (2006) Paul Freedman

Darfour : Du sable et des larmes

Pays de productionEtats-Unis
Sortie en France20 août 2008
DistributeurMetropolitan Filmexport (source : ADRC)
>> Rechercher "Sand and Sorrow" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurPaul Freedman
ScénaristePaul Freedman
Société de production Metropolitan FilmExport (Paris)
Société de production Station 18 Films
Société de production Patriot Pictures
Société de production Amahoro Collaborative Company
ProducteurPaul Freedman
ProducteurBradley Kaplan
CoproducteurAarti Sequeira
Producteur exécutifGeorge Clooney
Producteur exécutifNatalie Lum Freedman
Producteur exécutifMichael Mendelsohn
Distributeur d'origine Metropolitan FilmExport (Paris)
Directeur de la photographieAlexandre Naufel
Compositeur de la musique originaleJamie Dunlap
MonteurPaul Freedman

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

La sortie d’un documentaire américain consacré au Darfour et dont le narrateur n’est autre que George Clooney peut, à première vue, provoquer la suspicion. En effet, il n’y a en général rien de pire que ces films qui, sponsorisés par une star hollywoodienne, se vautrent dans les bons sentiments en adoptant, de loin, une cause inattaquable. Toutefois, Darfour : du sable et des larmes apparaît, pour plusieurs raisons, comme un film beaucoup plus estimable et crédible que cela. Tout d’abord, il faut rappeler que, loin d’être "parachuté" sur ce dossier, Clooney s’était déjà clairement positionné sur la question du génocide soudanais, notamment en allant jusqu’à intervenir lui-même à la tribune de l’ONU, sous les sarcasmes de certains. Le film revient sur cet engagement, mais se concentre avant tout, bien entendu, sur la tragédie du Darfour. Dans une première partie, il explique, avec précision, l’histoire de la région et l’enchaînement d’événements qui ont conduit au désastre de l’actuelle guerre civile. Il raconte également en détails, et avec force interviews exclusives, les pourparlers ratés pour rétablir la paix. Tous ces éléments essentiels sont traités avec le moins de démagogie possible, mais le coeur du film est encore ailleurs. En effet, ce qui est principalement interrogé ici, c’est l’attitude des États-Unis et de l’ONU face aux génocides, au cours de l’Histoire. Le cinéaste, Paul Freedman, fait ainsi une comparaison précise avec l’Holocauste, en suggérant que l’idée un peu facile du "plus jamais ça" est remise en cause dès qu’un génocide frappe un nouveau pays, qu’il s’agisse du Rwanda ou de la Bosnie. Cette démonstration risquée est soutenue (et donc crédibilisée) par Elie Wiesel en personne, qui établit un parallèle entre les reculs actuels de l’administration Bush et ceux opérés par les États-Unis, dans les années 1930-40, face à la menace nazie. Cette critique violente mais pertinente des manquements du pouvoir est mise en perspective par la personnalité de l’un des participants. En effet, Darfour : du sable et des larmes intègre des séquences tournées en 2005 où un jeune et prometteur sénateur décide de s’engager entièrement pour le Darfour, et le fait savoir. Ce sénateur, c’est Barack Obama, qui avait créé, à l’époque, un mouvement bipartisan afin de demander au gouvernement républicain des actions concrètes et immédiates pour stopper les massacres. Maintenant qu’Obama a atteint le pouvoir suprême, l’abcès va peut-être pouvoir être percé. Nous allons bien voir alors si l’arrivée au sommet d’un homme dévoué à la cause est suffisante pour faire véritablement bouger les choses. Et si ce n’est pas le cas, on pourra sans doute y voir la preuve que c’est bel et bien le système dans sa totalité qui dysfonctionne.
© LES FICHES DU CINEMA 2008
Logo

Exploitation