Lagerfeld confidentiel (2006) Rodolphe Marconi

Pays de productionFrance
Sortie en France10 octobre 2007
Procédé image35 mm - Couleur
Durée87 mn
DistributeurPretty Pictures (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurRodolphe Marconi
Assistant réalisateurLiova Jedlicki
ScénaristeRodolphe Marconi
Société de production Realitism Films (Paris)
Producteur associéSindika Dokolo
Producteur déléguéGregory Bernard
Producteur exécutifMathieu Warter
Distributeur d'origine Pretty Pictures (Paris)
Ingénieur du sonNathalie Vidal
Ingénieur du sonCécile Chagnaud
MonteurLaure Mercier

générique artistique

Karl Lagerfeld(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Le dossier de presse annonce : « Rodolphe Marconi propose de percer le mystère Lagerfeld ». Il ajoute toutefois que cette entreprise ne se conduira « jamais à son insu mais avec respect, admiration, discrétion et sensibilité ». Pour ce faire, plus de 300 heures de rushes ont été accumulées, avec le projet d’aboutir à une sorte de portrait poétique. Mais autant le dire tout de suite : nous n’apprendrons pas grand-chose sur l’un des hommes les plus médiatisés du monde de la mode. Quelques infos de taille tout de même : Karl aime les iPod, Karl dessine avec des gants, Karl adore les bagues, Karl méprise les gens qui dorment dans les avions, etc. Bref, que du lourd ! On est donc un peu déçu, d’autant que dans les interstices de cette pompeuse hagiographie, pointent parfois quelques indices d’une certaine profondeur de la figure protéiforme incarnée par le grand Karl. Mais Marconi ne quitte jamais la position du « fan de » pour celle de l’enquêteur, du portraitiste, ou simplement du cinéaste. Ainsi, dans les quelques entretiens qui jalonnent le film, ce n’est pas lui qui mène la danse, mais bien le couturier, qui va jusqu’à formuler lui-même les questions. Cela permet, au moins d’entrevoir la fascination du maître pour sa mère, femme rigoureuse, autoritaire et profondément libre, qui lui a visiblement légué sa droiture et son intransigeance. Mais cette relation n’est esquissée qu’à grands traits, et dans une version très officielle. Au final, Marconi nous emmène dans l’intimité du maître mais ne pose aucune question sur le phénomène ou l’entreprise Lagerfeld, trop fier qu’il est de nous exposer l’intense complicité qui le lie à la star des podiums. Car il apparaît vite évident que ce film, Marconi ne le fait que pour lui, que pour ces quelques secondes où le maître le gratifie d’un sourire de connivence. Pour le reste, le film impressionne par son absence de point de vue, ou ne serait-ce que de regard. Dès que Lagerfeld se tait, le film sombre dans l’insignifiance et part à la dérive, la caméra semblant avancer sans direction, et balayer au hasard de médiocres scènes de shooting ou de défilé. Mais le pire est que le montage ne construit jamais un portrait, fut-il très positif. Les séquences s’empilent les unes sur les autres sans donner de direction. Le film est donc entièrement laissé entre les mains du couturier, qui a alors l’élégance de ne pas en profiter pour se l’approprier, tout en faisant suffisamment le show pour ne pas le saboter. En ce sens, on pourrait dire que ce documentaire atteint son but en nous présentant un Lagerfeld plus drôle et plus attachant que celui que l’on connaît par la télévision. Toutefois le style télévisuel de Lagerfeld confidentiel, et l’absence d’ambition de son réalisateur, qui se confine lui-même dans la position du peintre officiel de la cour, donnent un côté un peu indécent à sa diffusion sur des écrans de cinéma.
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