On the rumba river (2006) Jacques Sarasin

Pays de productionFrance
Sortie en France14 mai 2008
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Générique technique

RéalisateurJacques Sarasin
Producteur Les Productions Faire Bleu
Distributeur d'origine Faire Bleu Distribution (Paris)
Directeur de la photographieRémon Fromont
Ingénieur du sonPhilippe Lecocq
MixeurJean-Guy Véran
MonteurBernard Josse

générique artistique

Wendo Kolosoy(Wendo)
Mbinga "Tejos" Kabata(le joueur de percussion)
Antoine Moundanda(Likembe)
Joseph "Maproko" Munange(le joueur de saxophone)
Mukubuele Nzoku(le joueur de guitare accoustique)
Aminata Panda(la danseuse)
Alphonse "Biolo" Batilangandi(le joueur de trompette)
Michel Vula Diankatu(le joueur de guitare électrique)
Willy Nzofu Makonzo(le chanteur)
Albert Emina(le choeur)
Nlandu Milandu(un joueur de guitare basse)
Tonda Pembele(un joueur de guitare basse)
Ekembe Mumpele
Andulu Mbula
Bolakofo Esio
Tshieba Mubanga
Bilowa Tujibikile
Buanga Nzinga

Bibliographie

Synopsis

Après Je chanterai pour toi qui dressait un portrait du chanteur malien Boubacar Traoré, Jacques Sarasin s’attaque pour son nouveau long métrage à un sujet relativement proche. En effet, il s’agit cette fois de suivre les pérégrinations d’une légende de la musique congolaise : "Papa Wendo", qui est le fondateur de la rumba africaine et qui, à ce titre, a connu la consécration dès la fin des années 1940. Wendo Kolosoy accompagna également le développement de l’indépendance du Congo dans les années 1960. Équipé de sa HD, le réalisateur suit Wendo Kolosoy dans les faubourgs de Kinshasa, tandis qu’il part à la recherche de musiciens pour reformer son orchestre. On comprend rapidement qu’à travers le portrait du vieux chanteur, le documentaire s’attache surtout à décrire les conditions de vie d’une société brisée par les guerres civiles et le chômage. Le fleuve Congo, la "Rumba River", transporte à la fois les vieux amis revenus assister Papa Wendo dans son entreprise musicale, les cargos et les barques de pêcheurs. Mais c’est aussi le carrefour problématique d’une région particulièrement fragile de l’Afrique. Le musicien qui regarde le fleuve incarne l’inquiétude du peuple congolais pour son avenir. En effet, entre deux concerts improvisés, Jacques Sarasin laisse s’exprimer les musiciens, leurs familles et leurs voisins, qui déplorent la précarité de leurs conditions de vie. Un pêcheur s’interroge sur le sort de sa famille, une mère se plaint, les larmes aux yeux, de ne plus pouvoir parvenir à élever ses enfants... Même si la rumba de Wendo Kolosoy apporte un peu de joie à cette communauté, l’ensemble du film dresse un constat extrêmement pessimiste sur les possibilités de développement offertes à la République démocratique du Congo, ruinée par la dictature de Mobutu et actuellement soumise au régime autocratique de Kabila. Wendo apparaît alors comme une sorte de figure de patriarche, comme un élément rassembleur, comme celui qui parvient à réunir cette famille élargie dans une salle où tous s’offrent enfin quelques instants d’insouciance et de joie. La musique apporte donc un peu de baume sur ces vies blessées. Filmé avec sensibilité et bienveillance, le documentaire parvient parfois à capter des moments intimes, drôles ou touchants, comme, par exemple, lorsque la femme de Wendo lui fait la leçon pour l’inciter à retrouver un travail, ou encore lorsque celui-ci part en voiture à la recherche de ses musiciens. Toutefois, ces séquences ne nuisent en rien à la portée du témoignage socio-politique. Au contraire, elles permettent d’insuffler, entre les séquences d’interview, un peu de légèreté au récit.
© LES FICHES DU CINEMA 2008
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