Fados (2007) Carlos Saura

Fados

Pays de productionPortugal ; Espagne
Sortie en France14 janvier 2009
Procédé image35 mm - Couleur
Durée90 mn
DistributeurUGC Distribution (source : ADRC)
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Générique technique

RéalisateurCarlos Saura
ScénaristeCarlos Saura
Auteur de l'oeuvre originaleIvan Dias
Société de production Zebra Producciones (Madrid)
Société de production Duvideo (Lisboa)
Société de production Fado Filmes (Lisboa)
ProducteurLuís Galvão Teles
ProducteurAntonio Saura
ProducteurIvan Dias
Producteur exécutifSaura Medrano
Producteur exécutifFrançois Gonot
Directeur de productionCarmen Martinez
Directeur de productionAntonio Gonçalo
Distributeur d'origine TFM Distribution
Directeur de la photographieJosé Luis López Linares
Directeur de la photographieEduardo Serra
CadreurMiguel Sales Lopes
CadreurTiago Beja da Costa
Ingénieur du sonDaniel Bekerman
ChorégraphePatrick de Bana
ChorégraphePedro Gomes
Directeur artistiqueIvan Dias
DécorateurIsabel Branco
CostumierIsabel Branco
MaquilleurJosé Quetglás
CoiffeurBlanca Sánchez
MonteurJulia Juaniz

générique artistique

Chico Buarque(dans son propre rôle)
Caetano Veloso(dans son propre rôle)
Carlos do Carmo(dans son propre rôle)
Mariza(dans son propre rôle)
Camané(dans son propre rôle)
Toni Garrido(dans son propre rôle)
Lura(dans son propre rôle)
Lila Downs(dans son propre rôle)
Miguel Poveda(dans son propre rôle)
Catarina Moura(dans son propre rôle)
Argentina Santos(dans son propre rôle)
Cuca Roseta(dans son propre rôle)
NBC, SP & Wilson(dans son propre rôle)
Vicente da Câmara(dans son propre rôle)
Maria da Nazaré(dans son propre rôle)
Pedro Moutinho(dans son propre rôle)
Ana Sofia Varela(dans son propre rôle)
Carminho(dans son propre rôle)
Ricardo Ribeiro(dans son propre rôle)
Ricardo Rocha(dans son propre rôle)
Jaime Santos(dans son propre rôle)
Brigada Víctor Jara(dans son propre rôle)
Kola San Jon(dans son propre rôle)

Bibliographie

Synopsis

Après s’être intéressé au flamenco, au tango et à l’opéra, Carlos Saura continue de tisser des liens entre la musique et le cinéma en consacrant son nouveau film au fado. Une fois encore, il s’agit de mettre en lumière la richesse du patrimoine péninsulaire, en s’intéressant à la fois au fado traditionnel et à ses interprétations les plus modernes, dans lesquelles il se mêle au rap, au reggae et à la variété. Le fado portugais sera bientôt inscrit au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO. Né au XIXe siècle dans les quartiers des docks de Lisbonne, Alfama "la mal famée", le fado a constamment évolué en se frottant aux traditions brésiliennes, mozambicaines, capverdiennes... mais il reste fondamentalement identifiable. Comme le blues américain, il est l’expression de la mélancolie. Chanté les yeux fermés, accompagné par une guitare et une mandoline, le fado traditionnel est une complainte poétique qui se pratique sous forme de duels dans la Casa dos Fados de Lisbonne, chacun "rebondissant" sur le fado de l’autre. Toutefois, Saura ne se satisfait pas d’un simple reportage sur les fadistas, et le film ne s’appuie sur aucun autre dialogue que celui des duos de chanteurs. Plutôt que d’aller les filmer là où ils ont l’habitude de se produire, le réalisateur les invite sur son plateau : une immense scène mobile traversée d’écrans géants et de décors lumineux, où il peut laisser libre cours à sa fantaisie, mettant ainsi de nouveau à profit un procédé qu’il avait déjà utilisé dans Flamenco ou Tango. Le dispositif permet également de donner un corps au fado, puisque nombre des chants sont mis en scène avec des chorégraphies, souvent sur fond de couleurs vives ou de vues de Lisbonne, images d’archives et prises de vue contemporaines qui renforcent la dimension patrimoniale des mélodies véhiculées par les voyageurs portugais. Le film de Saura n’est donc pas à proprement parler un documentaire sur la musique. Mais il s’impose comme une succession de poèmes cinématographiques qui magnifient l’interprétation des fadistas invités : Carlos do Carmo, le plus célèbre d’entre eux, qui est également à l’origine du projet ; Mariza, dont la mélopée est à la fois chaleureuse et cristalline... Ces stars locales livrent des interprétations séduisantes. Le réalisateur s’entoure aussi de musiciens plus éclectiques, comme les Brésiliens Chico Buarque et Caetano Veloso, ou encore de jeunes chanteurs prometteurs qui réactualisent les mélodies traditionnelles. Ainsi, Toni Garrido, avec son ballet de jeunes filles, irradie l’écran au son de sa voix de velours. Parmi ce foisonnement de propositions, certaines sont plus convaincantes que d’autres. Pourtant, l’ensemble est constamment fascinant et jamais ennuyeux. Il n’est pas surprenant non plus que le spectateur se laisse aller à une douce torpeur, bercé par les voix chaudes et les mélodies mélancoliques des fadistas...
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