Quelle classe, ma classe ! (2006) Philippe Troyon

Pays de productionFrance
Sortie en France12 mars 2008
Procédé image35 mm - Couleur
Durée60 mn
>> Rechercher "Quelle classe, ma classe !" dans le catalogue Ciné-Ressources
imprimer

Générique technique

RéalisateurPhilippe Troyon
ScénaristePhilippe Troyon
ScénaristeJoseph Rossetto
ScénaristeAntoine Disle
Société de production Striana Productions (Paris)
ProducteurAntoine Disle
Distributeur d'origine Striana Productions (Paris)
Directeur de la photographiePhilippe Troyon
Directeur de la photographieJulien Pamart
Ingénieur du sonMarc Delcourt
MonteurJulien Pornet

générique artistique

Bibliographie

Synopsis

C’est la rentrée des petits Sixième. Le principal les accueille, ainsi que leurs parents qui viennent de tous les horizons, sauf des beaux quartiers. Ils se verront souvent. Car le collège Pierre Sémard à Bobigny (Seine-Saint-Denis) ne ressemble pas aux autres, malgré certains problèmes récurrents. Ici, on pratique la pédagogie active, on utilise la connaissance des enfants, leur curiosité et leur créativité, pour donner du sens aux apprentissages. Les contraintes deviennent des atouts ! Et finalement, ce collège se trouve dans le peloton de tête du département pour les résultats au BEPC, alors que ses élèves y entrent avec un niveau scolaire parmi les plus bas de France. Ce paradoxe a donné envie à Philippe Troyon d’aller filmer sur place pour Striana et France 5. Les projets mis en oeuvre par les professeurs mettent les élèves dans un rapport à eux-mêmes et aux autres, car "grandir, c’est passer par les autres". Ce sont, par exemple, les ateliers d’écriture ("Qu’est-ce qu’un journal intime ?"), les ateliers danse ("Je voudrais danser pour que vous regardiez ce que je pense") et bien sûr les ateliers théâtre, qui vont nous conduire jusque sur la mer Égée (il faut voir avec quelle conviction les jeunes jouent du Homère in situ : "Peuples du Péloponnèse, révoltez-vous !"). Sur une montagne grecque, le principal leur fait un exposé sur Hermès et Hestia. Le film dresse aussi le portrait de Joseph Rossetto, le principal, en poste depuis six ans, sorte de Jean Piaget des collèges du 93. Cet enseignant atypique a su créer avec quelques professeurs un cadre de vie pour accueillir et responsabiliser ces enfants. Striana a publié parallèlement son livre, «Jusqu’aux rives du monde», où il décrit son expérience. Constatant «l’insécurité langagière»à laquelle ces jeunes adolescents sont confrontés, il leur offre une écoute et la possibilité de venir s’expliquer dans son bureau, souvent avec la CPE, parfois avec toute leur famille. Cette «éthique de la parole»se retrouve aussi dans les conseils de classes, qui durent trois heures, car chaque élève y est présent. L’emploi du temps ne ressemble pas davantage à ceux des collèges classiques. Il est très variable, car il y a beaucoup de séances banalisées pour mener à bien des projets pluridisciplinaires, souvent autour de la langue, du corps et des voyages. Rossetto est un optimiste : "Les enfants acceptent les mots quand ils sont justes", dit-il à son équipe lors d’un de ces «espaces de respiration»qu’il aménage un mercredi matin par mois, avec l’aide d’un psychanalyste (il s’agit de Philippe Lacadée, du CIEN). Parce que le métier de prof n’est pas figé. Y a-t-il du reste un métier où l’on se pose plus de questions ? Pour autant, les notions de discipline et d’effort ne sont pas oubliées dans cet établissement, qui tient plus du bouillon de cultures que du bahut-caserne. En ces temps de médiatisation de la violence, ce message humaniste est revigorant puisqu’il nous permet de ne pas désespérer de la banlieue...
© LES FICHES DU CINEMA 2008
Logo

Exploitation