Urbi et Orbi (2007) François Boutonnet

Pays de productionFrance
Sortie en France02 avril 2008
Procédé image35 mm - Couleur
Durée69 mn
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Générique technique

RéalisateurFrançois Boutonnet
Société de production Cinémaginaire (Montréal)
Distributeur d'origine Kalimago Films (Perpignan)
Directeur de la photographieFrançois Boutonnet
Directeur de la photographieBernard Arnauld
Ingénieur du sonRaphaël Dumas
Compositeur de la musique originalePascal Comelade

générique artistique

Christiane Morelle
Françoise Palandjian

Bibliographie

Synopsis

Quelqu’un qui serait né à Perpignan, le centre du monde selon Dali, se contenterait-il d’y rester ? Non, bien sûr. Il chercherait à déchiffrer le "jardin du monde", comme François Boutonnet, ce vieux-jeune cinéaste qui, à 57 ans, réalise ici son premier long métrage, alors qu’il est encore étudiant après avoir exercé une quinzaine de métiers. Perpignan est à la frontière (mais qu’est-ce qu’une frontière ?) de la Catalogne et de l’Occitanie, de l’Espagne et de la France. Cette ville est donc une invitation au voyage. Dans le monde-labyrinthe, la vie est un voyage initiatique qui nous révèle à nous-même. Boutonnet a d’abord été fasciné par le jardin ésotérique de Bomarzo, en Toscane. Chemin faisant, Bomarzo sera le fil conducteur de ses réflexions. Alors, symbolisé parfois par la marionnette d’un homme-oiseau, parfois par des marcheuses, il part à la recherche d’un autre centre du monde, un autre "mitad del mundo" (évitons le "World Center"...). Il ira danser sur la ligne de l’Équateur à Quito, centre du monde selon La Condamine. Il observera les défilés militaires. À Cuzco, "nombril du monde" en quechua, il marchera sur le chemin de l’Inca vers la fascinante et inquiétante Machu Pichu. Et volera pour déchiffrer les mystérieux dessins de Nazca. Quel est le sens de la pièce que l’on joue ? La vie est-elle un rêve ? Chemin faisant... Tiens, cela se dit "caminando" ou "travelling", et la figure du travelling latéral (ou du travelling arrière à partir du dernier wagon de train) est récurrent dans Urbi et Orbi. Chemin faisant, donc, on goûte les plaisirs de la marche, du train, du bus, du bateau, du vélo... Les rencontres sont alors possibles... Îles flottantes sur le lac Titicaca, animaux étranges... Le condor passe... De grandes villes aussi : Arequipa la belle, où l’on prend le Misti pour le Fuji-Yama, Valparaiso, Buenos Aires... Et puis l’Île de Pâques, où, en même temps qu’à Bomarzo, l’on a érigé des statues étranges. L’Île de Pâques fut-elle une répétition générale pour notre planète aujourd’hui épuisée ? Mais la vie est un roman. Le bateau nous emmène dans les îles Chiloé, aux façades multicolores. C’est la Patagonie. Le bout du voyage. La carte du pays imaginaire est ainsi complète, comme dans un puzzle énigmatique. Urbi et Orbi se divise en six chapitres, de "L’énigme du voyageur" au "Palais de mémoire". Le cinéma est-il ce palais de mémoire, héritier des roues dentées de Giordano Bruno, une invitation au voyage dans "l’infinito universo" ? L’homme-voyageur porte en lui de multiples images, des souvenirs glanés au hasard, qu’il essaie d’animer dans sa tête. Dont il essaie de faire un film, entre analyse historique, essai, poème et documentaire de la série «Connaissance du Monde». Réalisé avec une économie de moyens cohérente avec son absence de maniérisme visuel, ce petit film qui ne prétend pas être grand nous invite juste à voir au-delà des réflexes conditionnés par les agences de voyage, car "le centre du monde, c’est l’homme lui-même."
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